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Varèse : Le triomphe d’une équipe

Ce dimanche 28 septembre a accouché d’un grand champion du monde : l’italien Alessandro BALLAN.Sa victoire nette et sans contestation possible (après trois attaques) est aussi le triomphe de la squadra azzura. Les transalpins
font 1er, 2° et 4° (BALLAN, CUNEGO et l’inoxydable REBELLIN). Son duel avec l’équipe espagnole a été époustouflant.Un italien attaquait ? Un espagnol ripostait et vice et versa. Si bien qu’en fin de course on a pu voir dans
une même échappée jusqu’à 3 coureurs transalpins marqués par 3 ibériques !

Du grand cyclisme avec un grand C. Seuls les belges ont tenté de rivaliser mais toujours avec un temps de retard puisqu’ils se sont épuisés à chasser derrière les 2 rouleaux compresseurs. Dommage pour BOONEN qui paraissait
être dans un grand jour. Ce Championnat du monde s’est donc résumé à une guerre entre les 2 nations qui dominent actuellement le cyclisme, éclipsant le reste du monde.

Quid des français ?

Aucun n’a pu suivre les meilleurs au moment crucial. Notons tout de même la 19° place du leader de la coupe de France, Jérôme PINEAU, probablement le français le plus régulier de l’année. Sylvain CHAVANEL, trop attentiste,
a montré le bout de son nez en 3° position du peloton dans les derniers tours. LE MEVEL est bien parti seul au 13° tour mais sans succès. A croire qu’au-delà des 220 bornes une malédiction s’abat sur les coureurs français. Mais le fait
est là : la plupart des coureurs français ne tiennent pas la distance. Pour les (trop) rares qui y arrivent, ils ne peuvent jouer la victoire.

En 2008, aucun français n’a pu se hisser sur le podium d’une grande classique. Idem en 2007. Il faut remonter à 2006 et la victoire de Frédéric GUESDON sur Paris - Tours pour trouver un français placé.Une question me taraude l’esprit.
Les coureurs étrangers sont-ils tous dopés ou les français ne sont-ils pas à la hauteur ? Dispositions naturelles et « culture » des courses d’un jour pour les premiers ou manque de motivation pour les seconds ? Trancher ici sera difficile
mais rappelons juste que le néerlandais Stef CLEMENT quitte la BOUYGUES TELECOM pour retourner, chez lui, à la RADOBANK en 2009. Pourquoi ? Il trouve que les français ne travaillent pas assez à l’entraînement. A méditer.

Un champion discret

Que dire du nouveau champion du monde ? Ce talentueux transalpin est timide dès qu’il quitte son vélo. C’est un vrai spécialiste des classiques tout comme les derniers vainqueurs des championnats du monde : BETTINI, BOONEN, ASTARLOZA ou FREIRE dans une moindre mesure. Il a toutes les qualités pour remporter Paris Roubaix qu’il a terminé déjà 2 fois 3ème. Peu médiatique et quasi inconnu en France, il semble que remporter le Tour des Flandres 2007 est moins important que de porter quelques jours le maillot à pois du Tour. Explications.

Je vous livre une anecdote que votre serviteur a vécu sur le Tour 2008 au départ de l’étape Narbonne- Nîmes le 18 juillet dernier. L’illustre inconnu Stefan LANG porteur du maillot de meilleur grimpeur a été assailli par le public. Non loin du bus de la future défunte GEROLSTEINER, se trouvait celui de la LAMPRE. Libre de tout marquage populaire, se trouvait décontracté le futur champion du monde alors crâne rasé (cf photo jointe).

Comme quoi seul le Tour compte aux yeux du public, peu importe le palmarès. Nul doute que le maillot arc-en-ciel corrigera cette injustice l’an prochain.

 

Au revoir Paolo et Erik

Enfin, saluons la fin de carrière de 2 immenses champions, Erik ZABEL et Paolo BETTINI.Mention spéciale pour Erik ZABEL. A 38 ans le quadruple vainqueur de Milan – San Remo tire sa révérence au soir du prochain Paris Tours.
Quant à Paolo BETTINI, le peloton ne s’y est pas trompé en laissant l’italien franchir la ligne d’arrivée en tête de celui-ci. Qui a dit que le cyclisme moderne n’avait pas de visage humain ?

Rédacteur. Christophe Machado