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Nous attendons dans les jours qui viennent les premiers résultats (donc les sanctions) du passeport biologique instauré depuis le 1er janvier 2008.

L’harmonisation de la lutte finale antidopage est en marche. Elle prend une dimension toute nouvelle avec le code de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) applicable dès cette année.

Le cyclisme utilise les dernières techniques médicales. Mais qu’en est-il des autres disciplines ?

Une démarche complète

L’éventail déployé par notre sport contre le dopage est énorme : contrôles en course et hors compétition, tests sanguins, urinaires, passeport biologique, obligation de localisation, etc.

On conserve les échantillons plusieurs années afin d’utiliser a posteriori les progrès de la science.

Les équipes professionnelles suspendent préventivement un coureur aux données médicales suspectes.

Le linge sale ne se lave pas en famille : tout éclate au grand jour sous les projecteurs des médias qui en raffolent.

L’affaire PUERTO datant de 2006 est en train de faire une nouvelle victime en 2009 : Alejandro VALVERDE.

Les dispositifs sont donc étendus dans l’espace, dans le temps tant en quantité qu’en qualité. Pour passer entre les mailles du filet, il va falloir faire preuve de créativité.

Le cyclisme a lancé depuis plusieurs années des contrôles inopinés, la « premier league » anglaise va les appliquer au 1er juillet 2009.

ARMSTRONG a déjà été contrôlé 16 fois hors compétition depuis septembre 2008 soit environ un contrôle tous les 15 jours environ ! Quels sportifs dans le football, le tennis peuvent annoncer en faire autant ?

Bronca contre le nouveau code de l’AMA

L’année 2009 devrait être le début d’une nouvelle ère. L’AMA impose son nouveau code de localisation. Tout sport olympique doit désormais le suivre.

Le système de contrôles antidopage mis en place par l'ATP depuis le 1er janvier est fustigé par Rafael NADAL (N°1 mondial), le britannique Andy RODDICK, les français Gilles SIMON et Jo-Wilfried TSONGA. Ce dernier estime que l’obligation de localisation est « une grosse contrainte. C'est comme si on était un peu fliqué".

L’espagnol N°1 mondial a déclaré que «ce n'est simplement pas juste d'être ainsi persécuté».

Idem pour la ligue 1 de football : le capitaine de l’Olympique lyonnais, JUNINHO, se dit «d'accord mais choqué » sur la mise en place depuis le 1er janvier du suivi personnalisé des capitaines.

Je voudrai simplement répondre à ces sportifs richissimes que la lutte antidopage est mondiale. Elle concerne tous les sports, tous les pays donc tous les sportifs. Il y va de la crédibilité, de la viabilité DU sport donc de sa pérennité. Le CIO l’a (enfin) bien compris.

Les techniques antidopage actuelles restreignent partiellement, c’est vrai, la notion de liberté individuelle. Mais la notoriété l’impose déjà. Le joueur italien de l’AS ROMA Francesco TOTTI ne peut plus sortir dans Rome sans créer une émeute. La contre partie positive est la gloire et l’argent (contrats publicitaires en tout genre, transferts à prix d’or, etc.).

Messieurs les joueurs de tennis et les footballeurs, nous faisons fi de vos offuscations. Comme vous êtes des sportifs saints et propres, vous prendrez bien le temps de faire (faire) la déclaration de localisation sur internet.

L’expérience montre que ceux qui sont pour la lutte antidopage mais contre les tests ont quelques chose à cacher. Alors prouvez-nous le contraire.

Chiche ?

Christophe Machdo – Rédacteur VO² Cyling