L'Etape du Tour

Thomkart écrit:

- il faut que je modifie boisson et alimentation (j'avais de l'isostar, et barres et gels Decathlon). Quitte à en fabriquer une moi même, car j'ai peut être un soucis avec les boissons énergétiques en général, celle de chez decath m'avait déjà joué des tours sur mon dernier marathon....

T'entraines-tu à boire des très grandes quantités et manger plein de sucre pendant tes sorties longues ?

Je te conseille un interview de Laurie-Anne Marquet dont l'auteur, étudiant en STAPS à Grenoble, coureur en FFC et cyclosportif, fut membre de vo2cycling à ses débuts
Cyclisme Performance
1 nov. 2021
#35 Laurie-Anne Marquet - Nutrition en compétition et à l’entraînement

podcasts.google.com/feed/aHR0cHM6Ly9hbmNob3IuZm0...mAAxUAAAAAHQAAAAAQLA

gillesF78 écrit:

Je pense me faire mon "etape du tour" chamalières- vulcania - Issoire - Chamalières si un jour j'ai suffisamment de temps pour passer 8h sur le vélo !

Moi pareil, je ferai mon étape Chanat-Vulcania-Chamalières-Chanat. Quoi, Issoire ? C'est où Issoire ?

stam écrit:

gillesF78 écrit:

Je pense me faire mon "etape du tour" chamalières- vulcania - Issoire - Chamalières si un jour j'ai suffisamment de temps pour passer 8h sur le vélo !

Moi pareil, je ferai mon étape Chanat-Vulcania-Chamalières-Chanat. Quoi, Issoire ? C'est où Issoire ?

Le parcours que tu décris conviendrait pour le déblocage la veille...

Issoire, c'est après le col de la croix Saint Robert, et encore après La Godivelle, et encore après La Chapelle-Marcousse.

Photos du 27/12/2015 à la Godivelle :

"gillesF78 écrit:

T'entraines-tu à boire des très grandes quantités et manger plein de sucre pendant tes sorties longues ?

Je te conseille un interview de Laurie-Anne Marquet dont l'auteur, étudiant en STAPS à Grenoble, coureur en FFC et cyclosportif, fut membre de vo2cycling à ses débuts
Cyclisme Performance
1 nov. 2021
#35 Laurie-Anne Marquet - Nutrition en compétition et à l’entraînement

podcasts.google.com/feed/aHR0cHM6Ly9hbmNob3IuZm0...mAAxUAAAAAHQAAAAAQLA

J'avais fait 3 essais avec gel et boissons sur les semaines précédentes sur des sorties longues. Sinon le reste du temps, je fais les sorties longues a l'eau et a la crème de marron.

Merci pour le podcast, je suis partit pour 3 jours de bikepacking, ça me laisse le temps d'écouter ça 😉

Thomkart écrit:

Je ne réponds que tardivement, le van a eu les mêmes soucis que ceux que j'ai connu dans Joux plane, le temps passé au garage et sur la route du retour fut très très long.
Pour en revenir à l'épreuve, je trouve que le cycliste type présent sur l'étape du tour n'est pas le même que celui des cyclos habituelles. C'est plutôt le mec qui va faire une seule épreuve dans l'année, et la course rentre dans ses vacances au sens large. Ça peut expliquer en partie le nombre d'abandons. En tout cas le niveau général sur une épreuve type granfondo est bien supérieur.
Après par rapport à ma course, avec un peu de recul, je modifierais quelques points si je devais la refaire.
- partir un poil avant, pour ne pas s'enquiller autant de route la veille de la course.
- avec la quasi canicule la, dormir en camion était vraiment compliqué. Il faudrait plutôt louer quelque chose.
- avec cette chaleur et mon état de fatigue, j'aurais dû viser un poil moins niveau puissance sur la première partie.
- il faut que je modifie boisson et alimentation (j'avais de l'isostar, et barres et gels Decathlon). Quitte à en fabriquer une moi même, car j'ai peut être un soucis avec les boissons énergétiques en général, celle de chez decath m'avait déjà joué des tours sur mon dernier marathon....

L'alimentation/boisson c'est très personnel... mais j'ai laissé tomber les "poudres" depuis une dizaine d'années : 1 volume de sirop pour 7 volumes d'eau, une pincée de sel s'il risque de faire chaud et roule ma poule. Aucun souci d'écoeurement, jamais... et le côté "économique" fait que je roule (et skie ^^) à ça toute l'année
Idem pour la bouffe : crème de marrons toute l'année, soit en recharge dans des flacons réutilisables (à l'entraînement, car ils prennent pas mal de place dans les poches), soit au format "compote" habituel (très facile à attraper/vider dans la bouche, même quand il fait moche... on en parlait sur un autre sujet je crois ). Et ça passe sur 6-7h, pour du plus long (qui n'arrive jamais en compétition) il me faudrait sans doute envisager une alternance de salé ou sucré.

Après c'est sûr qu'avec un tel régime je dois tourner à 60-70g de glucides à l'heure (pour 60 kg), ce qui est pas déjà pas mal ; si j'augmentais les doses/fréquences pour arriver à 90-100g (comme les pros, ou les meilleurs cyclosportifs mondiaux) je pense qu'il faudrait se tourner vers des trucs hors de prix (ex : Maurten), s'y habituer... ou alors expérimenter/cuisiner son propre ravitaillement en suivant les dernières études scientifiques (là je sens qu'on va dériver sur un sujet dédié :-D s'il n'existe pas déjà).
Sachant que ça prend du temps de réflexion (ex : dosage glucose/fructose), réalisation (surtout si on borne beaucoup) + prise de tête pour le conditionnement/emballage (j'avais lâché l'affaire sur ce point en particulier).

Sinon la remarque de Gilles juste au-dessus est pertinente : tenter d'habituer l'organisme à un gros afflux de sucres, pour le jour où on combine haute intensité et grosses quantités de glucides. Je ne le fais pas spécialement (à l'entraînement je dois absorber 30 à 40 % de glucides en moins par rapport à une course, vu que l'intensité est moindre) car je n'en ai pas l'utilité, mais cela peut-être une piste à explorer

albator83 écrit:

Sinon la remarque de Gilles juste au-dessus est pertinente : tenter d'habituer l'organisme à un gros afflux de sucres, pour le jour où on combine haute intensité et grosses quantités de glucides. Je ne le fais pas spécialement (à l'entraînement je dois absorber 30 à 40 % de glucides en moins par rapport à une course, vu que l'intensité est moindre) car je n'en ai pas l'utilité, mais cela peut-être une piste à explorer

Rhalala, faut tout vous dire...
La stratégie "training the gate" ou "entrainer l'estomac" est présentée dans son interview à 10:15 par Laurie-Anne Marquet. Et la quantité horaire de glucides visée en course est 120g/h...
L'entrainement doit être fait en début de saison, et progressivement. Cela démarre par 40g/h et augmenter progressivement jusqu'au début de la période compétitive.
Elle conseille de ne pas attendre trop entre 2 prises de glucides : 1 prise toutes les 20 minutes environ.
Donc 1 pate de fruits de 25g toutes les 20 minutes = 63g/h de glucides "solides" pour les Decat . Et 45g/h de glucides "liquide" peut permettre de s'approcher des 120g/h...

albator83 écrit:

...
Sinon la remarque de Gilles juste au-dessus est pertinente : tenter d'habituer l'organisme à un gros afflux de sucres, pour le jour où on combine haute intensité et grosses quantités de glucides. Je ne le fais pas spécialement (à l'entraînement je dois absorber 30 à 40 % de glucides en moins par rapport à une course, vu que l'intensité est moindre) car je n'en ai pas l'utilité, mais cela peut-être une piste à explorer

Pour ma part également, je roule carrément trop peu sucré !!!! Sans doute une sérieuse piste d'amélioration.

Excellent sujet et podcast intéressant, merci Gilles pour les infos et la mise à jour. Je crois que ça mérite un sujet dédié...

Thomkart écrit:

tenter d'habituer l'organisme à un gros afflux de sucres, pour le jour où on combine haute intensité et grosses quantités de glucides.

question bête, mais on risque pas des hyper glycémies, voire de tendre vers le diabète en faisant des "entraînements" comme ça ?

Ma chérie s'est toujours étonnée de me voir bouffer autant de sucre pendant mes sorties, et elle s'est même parfois souciée de risque de diabète.

Il faut dire que pendant ses sorties, elle ne mange presque rien, et ne boit que de l'eau.

Pendant la JPP 9 de coeur qui a duré 4h30, j'ai mangé environ 300g de pates de fruits dont 1 pate d'amandes, et bu > 1,5L d'aptonia ISO+ contenant environ 105g de glucides "liquides".

Intéressant j ai le même profil que Fred pas d alimentation sous 3 h, et 3 gel si ça dure 6 h mais le week-end dernier sur une épreuve bikepacking dont endurance fondamentale, j ai eu du mal à m alimenter le 2 eme jour et le troisième jours le matin a 6h30 j ai regardé les 2 croisants que j avais acheté à la boulangerie sans pouvoir les manger ! Alors qu’habituellement je suis plutôt sucriviore !!!
Il faisait chaud biensur mais c est vrai qu’il ne faut pas négliger cet aspect quelques soit l épreuve …

Entre le long et le court, c'est vraiment 2 stratégies différentes. Sur du long (a partir de 8 h de vélo pour moi), je suis plutôt sur des gros apports toutes les 4 à 5 h. Y a un p'tit temps de moins bien du a la digestion, mais vu que les efforts sont modérés ça ne pose pas de soucis.

C est ce que je fais habituellement mais le week-end dernier le 3 eme jour j ai pu manger 3 gels et 3 coca et 3 café, forcément ça va moins vite …

Sur France Inter, à 10:40 dans l'émission l'oeuil du tigre "Les bad boys du cyclisme" , André Pousse (coureur cycliste pro de 1942 à 1949) raconte le dopage de l'époque, et l'alimentation du cycliste. Je le cite :
"Ce sont des gens qui ne bouffent pas de frittes, pas de plats en sauce... Le cycliste, c'est avant tout un estomac à pattes. Il faut s'alimenter sans arrêt sinon on fait une hypoglycémie. Et si on boit pas sans arrêt on se déshydrate. C'est un sport très dur."

Tout dépend de l'intensité visée aussi... sur les longues > 4h je ne m'amuse pas à tirer des Gimenez, c'est du z2/z3 maxi donc carburer à 80g/h n'a pas grand intérêt.
A l'entraînement je veille surtout à garder un minimum "d'essence" dans le réservoir, surtout quand j'enchaîne les grosses journées (ex : vacances)... car si un jour j'enchaîne 3 cols à bonne allure pendant 4h30 avec une banane et du sirop (je caricature), ça va certainement passer : mais la même le lendemain et je serai en hypo au bout de 2h30-3h

Même réflexion (avec des apports augmentés) sur des courses de 3-4 jours type Arvan-Villards : il faut manger un peu plus que d'habitude lors des étapes et/ou se faire une grosse collation à l'arrivée (en plus du repas classique), sinon le dernier jour ça risque de mal se passer si l'étape est vraiment longue et difficile (même en bouffant beaucoup sur le vélo, le stock de glycogène se recharge les jours précédents, et encore).
Mais là on est sur toute autre chose qu'une EdT "one shot"

Quand j'ai aperçu cette image sur le strava de charmette, j'ai pensé aux abandons en cyclo :

Mouais... bof... pas du tout convaincu par ces "bô principes à l'emporte pièce" qui invitent au jusqu'au boutisme...
Les cyclos à la dérive dans le dernier col jusqu'au bout de la nuit : sont ils persévérants ? ou sont ils inconscients ? (ne serait ce que pour leur santé)
C'est comme têtu vs déterminé... tout est question de curseur et les extrêmes quels qu'ils soient sont très contestables... enfin AMHA

Alors certes je comprends l'idée possiblement louable derrière, mais je pense qu'une affiche de ce genre ne ferait pas long feu dans la cahute des secouristes en montagne

Un peu pareil, entre abandonner pour une vraie raison (casse mécanique, grosse chute, malade/gastro) ou bâcher juste parce qu'on n'a pas les bonnes jambes pour le résultat espéré... c'est pas le même curseur et la citation est trop réductrice.

Les principes à l'emporte pièce sont omni présents dans le sport :

No Pain, No Gain !

Ce qui ne tue pas rend plus fort !

I Will Beat My Ass To Kick Yours Tomorrow !

etc etc