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MARRE ! RAS-LE-BOL !

Oui, il y en a marre de voir les affaires de dopage ternir l’image de notre sport préféré.

Marre d’entendre nous scander « EPO » les automobilistes qui nous doublent le dimanche matin

Marre aussi de voir le cyclisme glisser peu à peu de la rubrique sport vers celle des faits divers.

Depuis 10 ans et l’affaire FESTINA, il n’y a pas une saison, pas un Tour de France qui ne soit pas entaché par des faits de dopage.

Le dopage sur le tour 2008

La dernière «grosse affaire» en date concerne le Tour 2008. Débutée durant la course en juillet, son épilogue vient à peine d’avoir lieu. Sept coureurs ont été contrôlés positifs et pas des moindres.

Le catalogue des produits est le suivant :

Les suspensions déjà prononcées vont de 3 mois pour FOFONOV à 2 ans pour RICCO.

Les derniers cas positifs concernant les deux coureurs de la désormais défunte GEROLSTEINER. Ils ont été révélés par L’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage). Le laboratoire de Chatenay Malabry avait soigneusement conservé une trentaine d’échantillons douteux prélevés sur le Tour en juillet dernier.

La méthode pour confondre les tricheurs ne peut souffrir d’aucune contestation. Les tests sanguins ont été pratiqués conjointement par des laboratoires reconnus pour leur compétence en France et en Suisse.

Le constat est implacable :

Tout n’est pas noir

Cependant, ce triste bilan ne doit pas occulter les signes encourageants entrevus depuis 3 à 4 ans. L’état sanitaire du peloton paraît s’améliorer.

En voilà quelques indices :

Pardonner aux « primo dopés »

Il y a et il y aura toujours des tricheurs dans le sport, le boulot et la vie.

C’est dans la nature humaine. Il faut les traquer sans relâche pour les débusquer.

L’important est de garder une ligne de conduite ferme contre le dopage en améliorant la qualité des contrôles et en s’occupant les canards boiteux (sportifs, médecins, pharmaciens, laboratoires, managers, entraîneurs, clubs, etc.).

L’UCI qui feint de vouloir laver plus blanc que blanc annonce le doublement des peines de suspension passant de 2 à 4 ans (ce qui rend quasi impossible tout retour). Mais attention, il ne faut pas se tromper de combat. Un coureur convaincu de dopage une fois ne doit pas être banni à vie parce qu’il a fauté.

Tout le monde à droit à une 2ème chance.

Même les pires assassins sont remis en liberté après avoir purgé une peine certaine (ou une certaine peine) de prison.

Les coureurs que j’appellerai « primo dopés » (c’est-à-dire non récidivistes) ont le droit de réintégrer la société (le monde professionnel) de laquelle ils ont été mis au banc.

Sa suspension effectuée, un repenti peut même devenir un modèle d’exemplarité voire de vertu comme l’écossais David MILLAR,

Notre capacité à «pardonner » l’impardonnable est une caractéristique du degré de civilisation de notre société.

Une prise de conscience à l’échelle planétaire

Il semble qu’il y ait une vraie prise de conscience mondiale (y compris de la part des américains) sur l’ampleur du phénomène et de ses ravages.

Le CIO a compris qu’en luttant contre le dopage il assurera sa pérennité et celle de ses JO. La haute instance olympique vient d’annoncer le rapatriement d’un millier d’échantillons de Pékin vers la Suisse pour les passer au crible du test CERA.

Nul doute, qu’on découvrira des cas positifs et pourquoi pas du côté du sprint jamaïcain ?

Attention ça sent la poudre !!

Rédacteur Christophe MACHADO