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La cohabitation auto-vélo est de plus en plus difficile. Le développement du trafic automobile et le « réaménagement malencontreux » des voies routières aggravent la situation. Qui n’a jamais eu maille à partir avec un(e) automobiliste ?

Incivilités croissantes

Au fil des ans et des kms parcourus sur les routes, nous sommes témoins, auteurs ou victimes d’incivilités automobiles. Elles sont hélas de plus en plus nombreuses.

Un cycliste seul, à vive allure, prend de la place sur la route, même bien rangé à droite. Il gène forcément la circulation.

Imaginez un peloton (parfois un troupeau) de 30 bonhommes faisant bouchon sur les routes un dimanche matin à 8 heures. Intolérable.

A leur corps défendant, les infrastructures routières sont de plus en plus mal conçues.

Nos excellents élus locaux développent la taille des trottoirs à l’approche des agglomérations, suppriment des lignes droites, posent des ralentisseurs et créent des giratoires à tout va avec un seul angle de vue : celui de l’automobile. Pas de place pour les poids lourds, les bus ou les 2 roues. D’où le danger car « on gêne ».

Notons qu’un bus ou un camion ralentissant la circulation est rarement pris à partie par les automobilistes.

Agressivité grandissante

Signe de notre temps, l’exaspération de certains s’extériorise plus facilement qu’auparavant. Elle prend la forme de violences verbales ou gestuelles. Les injures volent rapidement, les bras sont vite levés.

On se fait klaxonné, on vient à notre hauteur pour nous sermonner, on nous explique sa vison du code la route. Beaucoup trop dépassent leur rôle d’usager de la route en endossant l’habit de justiciers de la route qui est et doit rester du domaine de la force puissance publique.

Dangerosité galopante

Ces incidents peuvent ou deviennent désormais de véritables altercations. L’incompréhension est totale.

On nous frôle, on nous coince, on pile devant nous. On risque de plus en plus souvent la chute ou pire l’accident. Les conséquences physiques seraient désastreuses.

On connaît tous autour de nous un collègue victime de la route ayant passé des semaines à l’hôpital.

Alors que faire ? Comment réagir ?

S’il y a danger immédiat pour soi ou nos compagnons de chevauchées alors oui hurlons pour alerter « l’imprudent automobiliste », pas pour l’insulter. Sinon, rien ne vaut le mépris, ignorez-le ; ça n’en vaut pas la peine.

Ayons toujours en tête qu’aucun vélo n’a jamais gagné contre une voiture, alors laissons couler.

ZEN….soyons ZEN……

Christophe machado - Rédacteur VO² Cycling