CR Cyclo « la Limousine », ou la « débroussailleus

Ce samedi matin,
25 membres du club sont au départ. Pour beaucoup, dont moi, ce sera en fait le parcours « moyen » : la Haute-Viennoise (138 bornes tout de même).
Sur la base de la semaine précédente (en déplacement pro), de la météo "clémente" ( ) de la semaine en cours, j’avais très sérieusement évoqué l’option « reste au chaud dans ton lit » (voilà 10 jours que je n’ai pas enfourché un vélo et je suis cuit). Mais voilà, relancé par Stam, le président du club et Madame le matin même, je suis sur la ligne de départ.
Bon, le jeu sera de gérer de manière à revenir propre à une heure raisonnable…

Les 60 premières bornes sont un calvaire. Top de chutes. Une me marque profondément. Sur un rétrécissement, liée à une voiture qui pourtant se tasse, et alors que nous formons encore un gros peloton, j’entends l’impact d’un coureur (2 ou 3 vélos derrière moi) contre la voiture. Le bruit, fort et clair comme une claque géante, est sans appel, il est dans le pare-brise… Impossible de se retourner à ce moment, tout va trop vite, il faut éviter de tomber avec les autres coureurs, ne pas freiner comme un dingue pour ne pas se prendre une marée humaine sur le dos, ne pas revenir en spectateur sordide (je ne suis pas médecin), espérer que l’assistance médicale arrive vite. Par contre, si je n’ai donc rien vu, j’ai tout entendu, je cogite (j’imagine la scène que je n’ai vu) et c’est peut-être pire. Il me vient une violente envie de mettre la flèche. Mécaniquement, je continue…

En plus j’ai perdu Stam de vue… je repense à la chute… aux chutes… et si c’était lui ?... Je me dis de ne pas me faire de film. J’apprendrai à l’arrivée qu’un ennui mécanique l’a conduit à renoncer. Je ne m'en réjouis pas mais je pense trop à cette chute

Les kilomètres défilent. Je suis dans un bon groupe, pas trop loin de la tête qui est partie dans un talus sélectif, je suis à ma place. Trop préoccupé par cet accident, trop peu sûr de ma forme, un parcours très casse-pattes, je reste sagement dans les roues toute la journée. Dans la montée finale, je dois gérer un début de crampe dans la jambe droite. Je passe la ligne avec un petit groupe dont 3 autres gars du club y compris le président. Ce dernier est passé après sur la chute. Apparemment effectivement beau carton mais le gars s’était relevé…

Femmes et enfants m’attendent, après qqes échanges avec les collègues, je décide de rentrer. Un peu plus tard, à ma grande surprise, le président découvre que je suis 3e de ma caté. Trop tard pour aller au podium, il y montera (bise à la miss incluse ) à ma place. Bah, il l’a bien mérité, sans lui et Stam, je ne partais pas ce matin.

En termes VO2, je résume : très mauvais entrainement les semaines qui précédent (dans les 4 h en 3 semaines, dont aucune dans les 10 jours précédents). Par contre, séance débroussailleuse la veille. C’est donc la « Stam débroussailleuse hypothesis » (pour ceux qui suivent VO2) qui est validée. En gros, quand t’es à plat, arrête le vélo, tue-toi au boulot dans le jardin la veille d’une sortie, et retrouve-toi avec un gaz inattendu.

Bilan étrange donc : peu d’envie, pas de sensation, un mauvais souvenir ancré dans un coin de la mémoire, le plaisir de retrouver les copains (même brièvement) et un podium surprise (raté)

N.B. Nos féminines sont 1ère et 2e de leur caté, le club premier

Merci ! et bravo pour cette belle course, gérée comme il fallait avec les moyens du bord... Si j'ai bien compris, tu finis juste devant le Prez' dans la caté et il te pique les bises aux Miss ?

De mon côté, je pense (j'espère...) avoir établi une sorte de PR de la Limousine la plus courte. 20' depuis le départ fictif, à peine plus de 10 bornes, et je me retrouve avec la manivelle droite qui pend sous la chaussure : vis de fixation cassée. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, en changeant les roulements j'aurais dû la changer et j'ai prolongé sa vie abusivement... Dans mon "malheur", j'ai vite relativisé : ça aurait pu arriver sur une grosse relance et m'envoyer le nez sur la potence, ça aurait pu arriver quand j'étais en milieu de peloton, ça aurait pu arriver dans la pampa 100km plus loin, ben non : j'étais en roue libre en train de prendre un virage par l'extérieur, je n'ai gêné personne et en 15 minutes de patinette j'étais à la voiture.
Bien énervé quand même. Du coup sur le retour je suis allé m'inscrire à la Nocturne des 3 Limousines, course à pied nature qui a presque toujours lieu en même temps que la cyclo, et que par conséquent je n'ai jamais faite alors qu'elle passe sur mes chemins d'entraînement. Pas une idée lumineuse si on se réfère aux douleurs à la jambe droite qui ont émaillé mes derniers entraînements càp, mais bon, quand on est énervé on ne prend pas que des décisions sensées.
26km/400m+, et j'ai aussi eu droit aux bises des Miss (les mêmes que les cyclistes), puisque j'ai fini 1er vieux Master1, 4ème scratch. Et moi je suis resté à la remise des prix !
La jambe a bien tiré, j'ai géré... On sent bien qu'après 1h30-35 de course ce n'est plus le cardio qui limite, mais le relâchement musculaire qui ne se fait plus. 1ère expérience de la course de nuit : je pensais qu'en partant à 20h15 on finirait sans utiliser la frontale, mais le ciel assombri par l'orage nous a obligés à les allumer en sous-bois autour de 21h40.
Drôle de journée, commencée à 8h sur le champ de Juillet à Limoges sur le vélo, et terminée à 23h sur le podium d'une course à pied... Je ne sais pas si j'aurai envie de recommencer, ce qui est sûr par contre, c'est que ma femme ne me laissera sans doute plus envisager ce genre de plan foireux ...

Bravo les gars

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

papipop écrit:

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

Si tu veux, l'an prochain, je te prête un vélo, savamment révisé par mes soins, et si tu es toujours vivant le soir tu viens faire la course avec moi (il y a une version "relais" en duo).

stam écrit:

papipop écrit:

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

Si tu veux, l'an prochain, je te prête un vélo, savamment révisé par mes soins, et si tu es toujours vivant le soir tu viens faire la course avec moi (il y a une version "relais" en duo).

Sinon tu peux mettre son bike sur ton porte-vélo et lui faire faire un tour d'autoroute

Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher

pasqup01 écrit:

stam écrit:

papipop écrit:

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

Si tu veux, l'an prochain, je te prête un vélo, savamment révisé par mes soins, et si tu es toujours vivant le soir tu viens faire la course avec moi (il y a une version "relais" en duo).

Sinon tu peux mettre son bike sur ton porte-vélo et lui faire faire un tour d'autoroute

Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher

Ceci dit, en ce moment, c'est là où il est le meilleur....

papipop écrit:

pasqup01 écrit:

stam écrit:

papipop écrit:

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

Si tu veux, l'an prochain, je te prête un vélo, savamment révisé par mes soins, et si tu es toujours vivant le soir tu viens faire la course avec moi (il y a une version "relais" en duo).

Sinon tu peux mettre son bike sur ton porte-vélo et lui faire faire un tour d'autoroute

Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher

Ceci dit, en ce moment, c'est là où il est le meilleur....

En fait, c'est un peu plus compliqué... ... Stam comprendra

Pour les résultats :

la moyenne : www.ats-sport.com/index.php?file=resu_affiche&r_...us_les_resultats=508

La longue : www.ats-sport.com/index.php?file=resu_affiche&r_...us_les_resultats=362

papipop écrit:

pasqup01 écrit:

stam écrit:

papipop écrit:

Ah ben zut, j''aurais du venir, 20' c'est l'autonomie que je dis avoir (neutralisé compris) sur une épreuve comme la Limousine...

Si tu veux, l'an prochain, je te prête un vélo, savamment révisé par mes soins, et si tu es toujours vivant le soir tu viens faire la course avec moi (il y a une version "relais" en duo).

Sinon tu peux mettre son bike sur ton porte-vélo et lui faire faire un tour d'autoroute

Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher

Ceci dit, en ce moment, c'est là où il est le meilleur....

Ne t'avance pas trop, car il a bien écrit [ton] bike sur [mon] porte-vélo. Jusque-là c'est du domaine de la private joke, alors il faut sans doute qu'on en dise un peu plus...
Mais je ne sais pas si tout le monde est prêt à revivre cet épisode douloureux...
Allez...

Back to the future...
Pour la virée du club sur la Costa Brava, cette année, Madame Stam et les héritières avaient décidé de nous accompagner (alors que bizarrement, à Argelès-Gazost, Saint-Lary-Soulan et Bagnères-de-Luchon... enfin bref). J'ai jugé que c'était le moment opportun d'investir dans un attelage pour la nouvelle voiture et dans un porte-vélo digne de ce nom, afin de faire tenir la famille Stam+Pasqup01+les vélos dans un même véhicule.
Le porte-vélo allait donc être inauguré en grandes pompes, et c'est avec un immense soin que nous avons fixé le Colnago et le Le Vacon, enfin non, pas dans cet ordre... Le Vacon devant, Colnago derrière... le détail a son importance. Et pour protéger les tubes des mâchoires de la pince, de belles épaisseurs de néoprène isolant pour tuyaux d'eau.
Tout allait bien, nous avions roulé 3h, puis passé 2h dans les bouchons entre Toulouse et Narbonne, jusque là rien d'anormal. Entre Narbonne et Perpignan, alors qu'on pensait surtout à casser la croûte, une voiture derrière nous fait des appels de phare. Réflexe, je me dis que les bleus doivent être en face ; elle continue, et là, dans le rétro, je me dis que quelque chose cloche... Ah ben oui, il manque un vélo... Décomposition immédiate, je lance un "merde, on a perdu le Colnago", et là ce n'est pas "panique à bord", c'est carrément "effondrement gravitationnel de 2 naines blanches en naines noires". Virée foutue, on pense au vélo broyé, à l'accident que ça ne va pas manquer de provoquer, et on s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour essayer de retrouver un semblant de lucidité.
On descend pour constater la disparition, et là, surprise, le Colnago était là, qui continuait sagement son voyage couché sur le flanc, retenu sur le rail du porte-vélo par les 2 sangles de fixation des roues... Le néoprène, écrasé par les vibrations entre la pince et le cadre, s'était fait la malle, et l'ouverture de la pince avait laissé le champ libre au tube supérieur ; une énième secousse avait dû suffire à faire sauter le cadre de la pince...
Je vous passe les remerciements à Saint-Ernesto, les palpitations, les scènes de liesse, les larmes des retrouvailles, on est quand même remontés dans la voiture avec les jambes flageolantes et la certitude qu'il ne fallait pas tarder à soigner la glycémie...

@ Papipop : tout ça pour dire que pour ton vélo, faire un tour sur l'autoroute sur mon porte-vélo n'est pas la garantie qu'il y exprime tout son potentiel...

Effectivement, là ça fait un peu peur.... De toutes façons, je vais attendre d'avoir un peu plus d'autonomie pour faire voyager mon vélo....

stam écrit:

Back to the future...
Pour la virée du club sur la Costa Brava, cette année, Madame Stam et les héritières avaient décidé de nous accompagner (alors que bizarrement, à Argelès-Gazost, Saint-Lary-Soulan et Bagnères-de-Luchon... enfin bref). J'ai jugé que c'était le moment opportun d'investir dans un attelage pour la nouvelle voiture et dans un porte-vélo digne de ce nom, afin de faire tenir la famille Stam+Pasqup01+les vélos dans un même véhicule.
Le porte-vélo allait donc être inauguré en grandes pompes, et c'est avec un immense soin que nous avons fixé le Colnago et le Le Vacon, enfin non, pas dans cet ordre... Le Vacon devant, Colnago derrière... le détail a son importance. Et pour protéger les tubes des mâchoires de la pince, de belles épaisseurs de néoprène isolant pour tuyaux d'eau.
Tout allait bien, nous avions roulé 3h, puis passé 2h dans les bouchons entre Toulouse et Narbonne, jusque là rien d'anormal. Entre Narbonne et Perpignan, alors qu'on pensait surtout à casser la croûte, une voiture derrière nous fait des appels de phare. Réflexe, je me dis que les bleus doivent être en face ; elle continue, et là, dans le rétro, je me dis que quelque chose cloche... Ah ben oui, il manque un vélo... Décomposition immédiate, je lance un "merde, on a perdu le Colnago", et là ce n'est pas "panique à bord", c'est carrément "effondrement gravitationnel de 2 naines blanches en naines noires". Virée foutue, on pense au vélo broyé, à l'accident que ça ne va pas manquer de provoquer, et on s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour essayer de retrouver un semblant de lucidité.
On descend pour constater la disparition, et là, surprise, le Colnago était là, qui continuait sagement son voyage couché sur le flanc, retenu sur le rail du porte-vélo par les 2 sangles de fixation des roues... Le néoprène, écrasé par les vibrations entre la pince et le cadre, s'était fait la malle, et l'ouverture de la pince avait laissé le champ libre au tube supérieur ; une énième secousse avait dû suffire à faire sauter le cadre de la pince...
Je vous passe les remerciements à Saint-Ernesto, les palpitations, les scènes de liesse, les larmes des retrouvailles, on est quand même remontés dans la voiture avec les jambes flageolantes et la certitude qu'il ne fallait pas tarder à soigner la glycémie...

@ Papipop : tout ça pour dire que pour ton vélo, faire un tour sur l'autoroute sur mon porte-vélo n'est pas la garantie qu'il y exprime tout son potentiel...

C'est tout à fait ça !
Imaginez nos têtes, lorsque, sur la bande d'arrêt d'urgence cherchant les morceaux disséminés à l'horizon, on a en fait retrouvé le vélo, position horizontale, ne tenant au porte vélo que par les sangles fixées au bas des roues, sans même une égratignure à la guidoline

Stam, comment as tu vu (la veille) que tu devais changer ta vis ? C'est bien unhollowgram ?

Oui pédalier Hollowgram. Je n'ai pas de réponse précise à ta question, il n'y a pas forcément de signe avant-coureur de casse : il y a 3 ans, je l'avais cassée au remontage après 3 bonnes d'années. Dans ce cas-là c'était net, la tête de la vis s'était arrachée en serrant. Pour la casse de samedi, j'ai changé les roulements en milieu de semaine, c'était le 4 ou 5ème serrage (au couple avec clé dynamo) de cette vis, en la remontant je me suis dis qu'elle avait atteint la limite d'âge mais j'ai reporté le changement, il n'y avait rien de visible/sensible au montage.
3 ans semble une durée de vie raisonnable pour la vis de la manivelle droite, qui est celle qu'on manipule pour démonter le pédalier : c'est de l'alu, c'est un serrage à couple élevé (35-40 Nm), ça fatigue... Comme c'est un endroit névralgique, je pense qu'il ne faut pas hésiter à faire tourner. Je mettrais bien de l'acier à cet endroit !!

Souvenir de mes 3 Limousines (celles du soir, celle du matin je vais oublier) :
-tout seul :


-bien accompagné :