Virée club Pyrénées 2025

Chèr.e.s VO2,

Avec certes un peu de retard, voici un rapide compte-rendu de la virée annuelle du pont de l’Ascension – la sacro-sainte grande messe cycliste du club (côté VO2 : Stam et moi-même). Le point de chute était cette année à Saint-Lary. S’il y avait eu une édition précédente dans les parages, je l’avais manquée… sans trop de regrets toutefois, tant on m’avait raconté (et j’avais vu les photos) qu’elle avait été copieusement arrosée et parfois frustrante (cols non ouverts).

Mais cette année, rien de tout cela côté météo, bien au contraire ! Il a même fallu partir à la chasse à la crème solaire pour Stam.

Les cols, je les connais presque tous déjà. L’ambition n’était donc pas là, mais plutôt dans le plaisir de partager le moment et d’agrandir la collection. Quatre journées (une demi-journée le jeudi à l’arrivée, et une autre le dimanche au retour).



Jour 1 : 40 km ; 1 550 m D+

C’est (presque) devenu une tradition : la sortie de dingue à froid. En pratique : on fait plusieurs centaines de kilomètres en voiture, on pose rapidement ses affaires dans le logement, on se change tout aussi rapidement, et on part pour quelques centaines de mètres avant d’attaquer un col difficile.

Les anciens se souviennent systématiquement d’une édition où, 15 minutes et 500 m après l’arrivée à Argelès-Gazost, nous attaquions sabre au clair la montée d’Hautacam…

Cette année, c’est le Pla d’Adet qui a été retenu pour cet exercice particulier… Ses premières rampes auront permis de se mettre parfaitement dans l’ambiance. Je recule d’ailleurs sévèrement et passe les premiers hectomètres en dernière position du groupes des sportifs (en plus le petit pignon ne passe pas… je réglerai ce problème en roulant via le réglage light de l’EPS). Il fait déjà bien chaud… Cette prudence, je ne la regretterai pas car je reprendrai pas mal de copains en chemin. Et de 1 !

On redescend ensuite à la stèle de notre gloire locale : Raymond Poulidor.

Là, il y a ceux qui redescendent, et ceux – dont je fais partie – qui enchaînent sur le Portet. Il est indiqué fermé, mais la météo laisse penser que c’est faisable, et ce le sera effectivement.

Ce sera possiblement une de mes plus belles montées de la virée. Les jambes sont là, le paysage aussi. Je ne l’avais jamais faite. Quelle beauté !










Jour 2 : 141 km ; 4 100 m D+

Autre tradition : le deuxième jour est celui du gros morceau. Le Prez’ avait annoncé la couleur : deux Tourmalet. Ce sera donc Hourquette (Aspin par Arreau pour certains), Tourmalet par la Mongie, descente à Luz, Tourmalet par Barèges, Aspin par Payolle.

Finalement – et l’importante chaleur n’y est pas pour rien – seuls quatre valeureux descendent à Luz. Il y fait une chaleur écrasante. Si la montée par la Mongie m’a agréablement surpris (je n’étais pas si mal au niveau des paravalanches), le redécollage sur Barèges est plus laborieux. On crame dans les lignes droites, et les jambes se souviennent des efforts déjà fournis. Ça passe, mais c’est difficile…

Il reste alors l’Aspin par Payolle, qui n’est pas un monstre mais, quand on est cramé, c’est bien assez.

Sans la chaleur qui m’a lessivé, j’aurais peut-être, avec un peu plus de fraîcheur, accompagné les deux fadas qui ont voulu (je cite) « arrondir » à 5 000 le D+ du jour en allant se finir sur le col d’Azet…










Jour 3 : 101 km ; 2 650 m D+

C’est en principe une journée assez libre, où les petits groupes se forment selon l’envie et les jambes qui restent. Le parcours est bien choisi : une montée somptueuse vers les lacs (Cap de Long puis Aubert) est au menu. À nouveau, la route apparaît fermée – à nouveau, elle est en fait très praticable (il faut juste faire attention à quelques pierres sur la route à la descente).

Parce que j’ai encore faim de D+, je pars avec deux copains compléter la virée sur le col d’Azet (avec retour par Arreau), qui s’était refusé à moi la veille.









Jour 4 : 41 km ; 1 000 m D+

Comme il faut être rentré avant midi, un copain me demande : que reste-t-il de faisable dans ce temps-là et qui change un peu ? Je réfléchis cinq minutes… Piau Engaly ! Et c’est parti : 20 bornes en montée à l’aller (pas méchant sur la route d’Espagne, puis plus sévère après la bifurcation), et 20 bornes à redescendre.

L’approche est raisonnable, un collègue moins aguerri s’est greffé à notre petit groupe – il fera demi-tour à la bifurcation. Le revêtement de la montée est ultra propre, les jambes répondent encore correctement vu les journées précédentes. La descente est sereine grâce à la belle route. Après l’embranchement sur la route d’Espagne, ça s’énerve : ça roule fort. On ne descend pas sous les 50, puis ce sera les 60. Une partie avec plus de virages m’invite à la prudence (ne pas tout gâcher maintenant). Un sprint pour recoller, deux… puis trois… puis la cassure, avec les deux collègues qui ne lâchent pas le morceau jusqu’à la pancarte Saint-Lary.


N.B. Stam, qui n’avait pas fait le Portet le premier jour, a dû m’entendre le vanter : il s’est embarqué là-haut de son côté.









Au bilan, la courbe de fitness fut dans la fosse des Mariannes, je savais que j’avais la Limousine dans 7 jours et que cela serait trop court… mais impossible d’avoir des regrets. Ces virées - copains, vélo, montagnes (4 passages à plus de 2000) dans ces conditions - c’est le kiffe absolu

4 jours de beau temps consécutifs dans les Pyrénées c'est un joli score en effet
Très belles étapes, encore un coin que je n'ai que trop peu visité.

Voici un 2ème point de vue !
Jour 1 : 23,7 km ; 889 m D+
Montée sèche du Pla d'Adet pour moi, avec l'idée (complètement farfelue a posteriori) de faire quelque chose qui ressemblerait à un CP30 ou plus, au moins jusqu'à Espiaube. Explosion après 15' d'ascension, la chaleur est déjà écrasante, je termine sur un coup de chaud et la nausée. Histoire de ne pas en rajouter, je m'évite le Portet au J1, faut penser aux 2 Tourmalet du lendemain...

Jour 2 : 104 km ; 2903 m D+
La Hourquette se monte tranquillou, faut penser aux 2 Tourmalet du jour...
... mais pas sans fierté, et je suis encore suffisamment frais pour faire le mariole.

A Sainte-Marie-Campan, je prends 15 minutes pour dépanner un jeune qui a percé, et qui ne sait pas encore se servir d'une cartouche de CO2 (vous ai-je déjà parlé d'un extra-terrestre qui part faire la guerre sur 120 bornes en cyclo avec des bidons d'eau claire ? ) ... Le Tourmalet par la Mongie se révèle très très dur, la vallée est un four à 31°C, la montée est pénible, et arrivé au sommet la réflexion est vite faite : 4 fous courageux ont déjà filé vers Luz, le reste de la troupe repart vers la Mongie, c'est ballot parce que ça aurait été monumental, mais faut savoir être raisonnable => j'arrête de rêver aux 2 Tourmalet du jour, retour direct par Aspin. La montée d'Aspin confirmera le bien-fondé de cette décision, il y avait assez de 2900m+ dans ces conditions.


Jour 3 : 57 km ; ~1800 m D+ (pas sauvegardé la sortie )
On va trouver de la fraîcheur à Néouvielle, superbe sortie ! Par principe je suis assez réticent à l'idée d'une montée sèche quand on a le temps, mais ça en vaut vraiment la peine.
Je décline l'offre (généreuse ) d'aller se fader Azet, je connais déjà ...

Jour 4 : 33,4 km ; 1355 m D+
Frustré d'avoir loupé le Portet le jeudi, qui + est pour finalement ne pas monter le double Tourmalet, j'y repars en solo pendant que les autres vont à Piau Engaly (également déjà montée en 2013). Un panneau "route barrée" est au pied de la montée, il est question d'une transhumance et d'un blocage de 8h à 10h30. Un randonneur qui passe me dit "t'inquiète, le temps que tu arrives à Soulan, ils auront fini, ils s'arrêtent aux granges d'Espiaube". Mis en confiance, je ré-escalade les premiers km du Pla d'Adet qui m'avaient fait si mal le jeudi ; les cyclistes qui redescendent et me disent tous "c'est bloqué !" entament à peine ma sérénité... Mais à Soulan, pas moyen de passer, 500 brebis sont massées sur la route et écoutent la bénédiction du curé. Bon, je ne me suis pas tapé ces horribles 5km pour redescendre, je pose le vélo et j'attends 20 minutes. Le troupeau se met en branle, et met en effet la flèche à droite 1km plus loin. Je serai donc le premier cycliste à escalader le Portet après 8h du matin.
C'est effectivement une superbe montée à travers les estives !

Bonus animalier : une nouvelle preuve du dérèglement climatique, en mai les marmottes sont désormais aussi grasses qu'en septembre.

En effet, ce n'est pas tout à fait le même ressenti

Parce que l'ambiance est foutument bonne dans ce club, et que l'amitié est historique avec le Stam... je me risque à cette photo (chose promise Seb ) prise au sommet de la Hourquette (premier col du Jour 2) dont la lecture montre un Stam grimaçant, bouche grande ouverte ( ) tandis que s'éloigne allègrement un pasqup01 sur son grand plateau.. si si, zoomez au besoin

N.B. Seb je t'interdis d'insérer la photo où je suis en mode PLS dans le plumard à la fin de cette même journée

T'ai-je dit que ma vue avait baissé ces derniers temps ? En particulier j'ai beaucoup de mal à lire les textes en tout petit...