Dans ma "carrière sportive", j'ai rencontré 2 "stars" : lui et Patrick Edlinger.
Je garde un souvenir ému du Blond, avec qui j'ai partagé un petit déjeuner tout seul, lui me servant car on était dans son gîte, discutant escalade, lui expliquant comment on avait losé la veille et quelles péripéties avaient suivi notre retraite dans la Demande. Ça l'avait bien fait rire et sur la petite demi-heure de discussion, pas une seule fois il n'a parlé de lui. J'avais senti que ça lui avait fait du bien d'être traité comme un simple grimpeur, de la part d'un gars (puis des 3 autres potes qui nous avaient rejoints après leur lever) qu'il ne connaissait pas. Il avait pris son café avec nous en rigolant, très curieux de notre "vie perso" de grimpeurs. Ce fut une rencontre marquante, car l'homme s'est révélé plus grand que sa légende. Il avait dit un truc en toute simplicité, qui n'est pas dans ses films : "Quand on ne peut pas allonger la vie, il faut l'intensifier".
J'imagine que pour "Jaja", le fait que le cyclisme soit un monde plus médiatique et avec plus d’idolâtrie de la part du public ne lui a pas permis de garder cette simplicité. Par ailleurs, il n'avait qu'à avouer une bonne fois pour toute sur le sujet du dopage, faire son mea culpa, accepter la sanction de la vox populi. Ça me l'aurait rendu plus sympathique.