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Quels sont les paramètres qui peuvent influer sur la fréquence de pédalage ainsi que le braquet utilisé ?

PHYSIOLOGIE MUSCULAIRE

Idée reçue, quid de la taille des cuisses? Avoir un gros quadriceps, c'est juste que le muscle est plus gros. En théorie tu as plus de force car tu as plus de fibres à disposition (si ce n'est pas le fruit du body building).

  • La typologie musculaire
    Selon la typologie musculaire (ratio fibres rapides ou lentes) le coureur sera plus ou moins véloce. Le coureur à dominante fibres rapides sera véloce et celui à dominante fibres lentes le sera moins. Naturellement le cycliste se cale dans sa zone de confort. On verra par la suite sur les courbes cela représente un delta de 10-15 RPM pour les efforts sous le seuil anaérobie (SV2) et beaucoup plus lors de sprints (~ 30 RPM). Les gens très endurants sont en général bardés de fibres lentes, par contre ils n'ont pas les plus puissants (PMA relativement faible par rapport à leur moteur) et ne sont pas explosifs. Florian Rousseau, il doit avoir une majorité de fibres rapides : il est fort et véloce donc puissant. Par contre je ne serais pas surpris si sa VO2max est relativement faible.
  • L'élasticité musculaire
    Un muscle même au repos est étiré. Il est "tendu" à chaque extrémité au niveau des tendons.  Lors de la phase concentrique le muscle se raccourci. Un muscle élastique reviendra beaucoup plus vite à se position de repos lors de sa participation antagoniste au mouvement. Donc un muscle élastique est plus véloce. CQFD !!!
  • La souplesse articulaire
  • La viscosité musculaire

PHYSIOLOGIE NERVEUSE

Pour avoir de la force, il faut mobiliser un maximum de fibres musculaires. Le système nerveux doit donc apprendre et être entraîné pour envoyer un maximum de sauce aux muscles. D'où l'intérêt des séances de force et de PMA pour recruter un max. de fibres. On voit très bien sur le schéma ci-après les progrès réalisés par le système nerveux d'un athlète entraîné:


(Source:"POSTURALSystem")

MORPHOLOGIE

La taille des cuisses influence le pédalage. Sur le plat des grosses cuisses ne sont pas pénalisantes au contraire. Tu as plus de force, le poids n'est pas handicap et la jambe remonte toute seule. En côte là c'est franchement pénalisant. A chaque coup de pédale il faut remonter cette jambe.

EXPÉRIENCE DU TERRAIN

Exemple : Tu es véloce, bec de selle tu mets de grosses mines qui scotchent tes copains alors choisis une course nerveuse avec des faux plats montants etc..

Cela fait un moment que j'observe mes compagnons de route divers. Entre les purs grimpeurs et les rouleurs à chaque fois je remarque les même symptômes.Le grimpeur tire de la braquasse en côte. Il se met souvent en danseuse. Le rouleur lui met plus petit et mouline. Il se met rarement en danseuse.

Bien sûr le rouleur ne peut pas suivre le grimpeur sur son terrain de prédilection.Lorsque la route s'aplatit, alors les rôle s'inversent. Le rouleur profite d'une cadence de pédalage plus élevée pour distancer le grimpeur. A chaque coup de pédale il ressent une aisance lors des poussée très rapides sur les pédales. J'aime bien l'image de jambes électriques.

Le grimpeur bourré de fibres lentes n'est pas véloce, mais il peut mobiliser toutes ses fibres lentes à chaque coup de pédale, donc il pédale en force. Cela ne le gêne pas car ces fibres sont peu fatigables. Au contraire le rouleur doit économiser sa force pour ne pas mobiliser trop de fibres rapides. Mais la typologie de ses muscles, lui permettent d'être plus véloce. Si le rouleur se met en danseuse alors il est mort, il baisse sa fréquence de pédalage et boum il explose car il fait plein de lactique et pollue ses muscles.

L'idée du message c'est de faire avec ce que dame nature nous donne pas l'inverse. Chacun doit composer avec ses qualités intrinsèques. En résumé, après plusieurs années d'entraînement, on constate que chacun doit composer avec sa propre génétique.