Escapade pyrénéenne

Voilà un moment que cela me trottait dans la tête… j’avais déjà fait le coup dans les Alpes il y a qqes années. Au départ, une bête histoire de « on ne peut pas tout faire toutes les ascensions possibles lors d’un séjour, donc à la prochaine… » et qui faisait que ce coquin de Tourmalet, je ne l’avais jamais monté par la Mongie…
Alors, entre la Covid, la météo bof bof de ces dernières semaines, une dispo inattendue ce WE, une prévision météo favorable sur place etc. etc. Et puis, Tornado, mon fidèle destrier, était décidé !

400 bornes d’autoroute et un Airbnb (à Sarrancolin) plus loin, me voilà arrivé. Disons le tout de suite, la forme n’est plus là. Si (relativement à mes capacités) je carburais début juin, j’avais sérieusement levé le pied ces dernières semaines. Initialement, je visais plutôt un mi-juin fin-juin, mais les planètes ne s’étaient pas alignées. C’est donc, conscient de cette limite que je décide d’accès les sorties « endurance ». Bien m’en a pris car, même avec cette précaution, j’en ai bien bavé… vraiment pas la soquette légère… mais bon, l’essentiel n’était pas là. Il n’y avait pas de KOM en vue

Premier jour (apm) : col d’Azet par Génos (quel raidard inattendu ! moi qui pensait à une mise en jambe… en tout cas plein de camping car) puis le pied du Portet ; j’ai rapidement senti mes limites au sens où j’ai considéré que l’essentiel allait être le lendemain… donc demi tour après qqes km



Deuxième jour : Aspin (par Arreau) - Tourmalet (Mongie) - Hourquette (Campan) et, cherry on the cake, Col d’Azet par Saint Lary.
N.B. circuit inverse (mêmes montées mais autre versant à chaque fois) de la Pyrénéenne que j’avais fait en 2010
Petite pause au troquet du sommet du Tourmalet durant laquelle qqes motards bien nourris ont limite poussé deux cyclos pour se faire photographier sous la statue. Celui photographiant bloquant la route… Heureusement (sic !) ce n’était pas comme si, dans la montée, j’avais vu ce berger apeuré pour lui et son chien en raison d’un Valentino Rossi du dimanche qui prenait les derniers lacets pour le circuit de l’île de man… Bref, je préfère retenir le flot ininterrompu de Mme et M. Tout le monde : des petits, des gros, des affutés, du tout jeunot, de la personne agêe… une belle diversité
Si ma vallée de départ comme les sommets sont ensoleillés, tout Campan est plongée dans la brume, je finis la descente en tremblant (différence thermique) ce qui me fait même guidonner un peu
Ayant tenu mon timing, je m’offre le col d’Azet à l’agonie car je sais que derrière, il n’y aura plus qu’à mouliner jusqu’au logement






Troisième jour (matin) : Peyresourde (Arreau) et Peyragude, avec passage
Il ne s’agissait pas de faire compliquer (il faut aussi penser à rentrer). Je me ressens de la veille. Il va faire beau, le paysage est ici magnifique. Plutôt que de redescendre direct, je fais le jump jusqu’à Peyragude. Le hasard fait que, à mon arrivée au niveau de l’altiport, un avion d’école : faut l’estomac bien accroché




Au bilan :
- sur le plan sportif : mitigé… beaucoup de mal à sortir les W, à trouver la bonne allure,… les jambes n’y étaient pas ; je vois bien aussi que, le temps faisant, je butte plus facilement dans le %
- Sur le plan général : très bon pour le dépaysement (de belles images plein la tête) et le plaisir irremplaçable du dépassement de soi

N.B. au retour, dimanche matin, j'ai croisé plusieurs pelotons de la Pyrénéenne

J3 aurait mérité le Port de Balès après le Peyresourde :). Beau séjour quand même. Tu as vu les lamas au Tourmalet ? Il y a quelques années, il y en avait pas beaucoup, hier en passant avec la Pyrénéenne, j'en ai vu un nombre incroyable, je pense plus de 50 individus. Sinon la route des lacs c'est sympa aussi www.cols-cyclisme.com/pyrenees-centrales/france/...ary-soulan-c1655.htm

L'enchainement Port de Balès - Peyresourde, je l'ai fait en 2009 (feu la Barousse Balès). Sûr que le port de Balès (un peu comme la Hourquette) c'est très beau - sauvage / moins fréquenté. Et puis le Port de Balès, je l'ai refait avec Stam (le club) lors de notre séjour dans le pot de chambre de Luchon
Le J3, il fallait rendre le logement en matinée, à moins de démarrer la nuit, difficile d'être à l'heure sur un tel parcours vu mon rythme

Bien sûr, il y a avait, comme à chaque fois, les lamas à la Mongie. Pas mal de troupeau de vache sur la route également - toujours comme à chaque fois, ce qui invite à la prudence en descente notamment

La route des lacs, comme le portet, c'est coché pour une "prochaine"

J'avais pensé faire un appel à croisement d'un VO2, mais vu la forme (très faiblarde du moment), la décision à la dernière minute (mardi matin je savais pas que je partais vendredi), et les journées bien pleines avant, j'ai laissé filer...
Mais cochon qui s'en dédit !
Euh, pour une binouze hein ! pas pour mettre le Colnago dans la caillasse !

pasqup01 écrit:

L'enchainement Port de Balès - Peyresourde, je l'ai fait en 2009 (feu la Barousse Balès). Sûr que le port de Balès (un peu comme la Hourquette) c'est très beau - sauvage / moins fréquenté. Et puis le Port de Balès, je l'ai refait avec Stam (le club) lors de notre séjour dans le pot de chambre de Luchon

Je pense qu'HotPyrénées te suggérait une ascension par le côté sud en venant de Peyresourde ; chose sans doute importante pour la complétion d'une carrière de cycliste, mais qui perso ne me manque pas : je trouve que la configuration du côté nord (revêtement, visibilité, tracé) se prête remarquablement à des vitesses <20km/h.
Alors que la descente vers Luchon est un régal pour les mauvais descendeurs dont je prétends faire partie...

En lisant ton post j'ai pris conscience que tu n'étais pas du séjour "club" à Aulon. Dortoir appréciable pour sa tranquillité, qui coche la case "live high, train low", et qui nous avait permis de cumuler du D+ à chaque fois qu'on mettait le nez dehors. Une adresse à retenir pour un futur séjour au débotté, au "pied" de la Hourquette.

J'avais compris pour le versant mais effectivement, pas le plus passionnant (je suis toutefois pas contre l'inscrire un jour dans un futur programme pour satisfaire à ma pathologie de complétude ) mais surtout impossible (à ma connaissance) de couper pour revenir à Arreau - sauf peut être pour jfd_ qui va me trouver un itinéraire Gravel