Dopage mecanique

Les choses vont s'amplifier ?

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Je crains pas mal que ça se développe dans les coursettes de village : ça ne coûte pas cher, ce n'est pas dangereux pour la santé et c'est insoupçonnable pour peu que son utilisateur soit un peu fûté (il suffit d'éviter les performances de mutants et de ne pas mettre le truc en marche devant tout le monde).

Voici une vidéo que j'ai trouvé sur instagram...



Je n'arrive pas à la mettre directement sur le forum, mais un vélo qui cabre tout seul avec des pédales qui continuent de tourner alors que le vélo est au sol c'est pas mal ...

r3m écrit:

Voici une vidéo que j'ai trouvé sur instagram...

Je n'arrive pas à la mettre directement sur le forum, mais un vélo qui cabre tout seul avec des pédales qui continuent de tourner alors que le vélo est au sol c'est pas mal ...

Mais non, il tentait de faire un wheeling sans les mains comme Peter Sagan

Question pour profiter de ce sujet "dopage mécanique" :

Si on invente un pédalier qui peut emmagasiner de l'énergie comme quand on remonte un réveil (par exemple, on pourrait pédaler pendant qu'on fait de la roule libre dans les roues ou en descente), c'est prévu et interdit par un règlement ?

Vaudrait mieux emmagasiner de l'énergie lors du freinage pour la restituer à la relance. Pour moi qui n'ai pas énormément de watt à court terme, çà serait top !

Enfin je suppose que tous ces genres de systèmes seraient considérés comme des "moteurs", c'est-à-dire qu'ils fournissent une assistance au pédalage, quand bien même c'était le pédalage qui leur avait fourni l'énergie stockée.

De toute façon ça serait bien trop lourd pour que ça soit rentable

jfd_ écrit:

Je ne sais pas si ce serait autorisé ou pas.

Ceci étant, ton hypothèse me fait dire qu'à mes yeux, ce n'est plus à proprement parler un dopage il me semble. Ceci en raison du fait que tu demandes au cycliste de pédaler pendant des moments où en temps normal il peut se reposer un poil. Rien n'est ajouté à l'énergie physique. Or, le mécanisme qui permettrait ce stockage d'énergie, comme tout mécanisme quelle que soit sa nature, n'aura jamais un rendement de 100%. Le cycliste devra donc au global dépenser plus d'énergie physique pour aller du point de départ au point d'arrivée que sans ce dispositif de stockage. A voir selon comment les dépenses énergétiques se répartissent tout au long d'une course mais je ne suis pas sur que ce soit rentable

C'est quand même difficile à mettre en œuvre, du moins pour un système purement mécanique type ressort. On en revient dès lors très vite à un système de charge de batteries / moteur électrique.

Pour éviter les dérives, il faudrait empêcher d'utiliser plus d'énergie que ce qui a été chargé par l'utilisateur durant la course. Or, dès qu'on parle de moteur (qu'il soit électrique ou thermique, d'ailleurs) avec une quantité limitée d'énergie, on ouvre la porte aux dérives.

Pour parler une fois encore de sport auto, ça me fait penser à ceci :
- en F1, limitation du débit de carburant. En pratique les ingénieurs ont trouvé des solutions pour contourner le débit maxi de carburant, Ferrari en stockant du carburant en aval du débimètre quand le moteur n'était pas en pleine charge (pour le restituer dans les cylindres après), Mercédès depuis quelques années en utilisant un surplus d'huile moteur brûlée en tant que carburant (on soupçonne Ferrari d'avoir fait de même en début d'année).
- en Formule Electrique, la limitation de puissance en course à 170kW a posé quelques problèmes au début, et je suis pratiquement sûr qu'il existe des moyens de contourner les systèmes de contrôle pour avoir un peu plus ponctuellement.

Ce que je veux dire, c'est que même en imposant une limite de quantité d'énergie, par exemple celle "injectée" par le cycliste au freinage ou en pédalant durant les périodes de roue libre, le contrôle des quantités restituées sera pratiquement impossible. En la matière les ingénieurs trouveront toujours un moyen de contourner le règlement, et de l'investissement dans l'ingénierie dépendront les résultats.

En clair, si on autorise les vélos du genre, on doit être conscients que dans les 5 ans qui suivent on aura inventé la moto GP électrique. J'exagère à peine.

Pour ce qui est de la récupération de l'énergie cinétique au freinage, si on veut récupérer des puissances élevées il faut un dispositif un peu lourd et qui, à mon sens, a un inconvénient majeur : cela rend les freinages plus difficiles à appréhender, le dosage étant perturbé par le fonctionnement de la récup d'énergie. Dans 90% des cas, cela ne sera probablement pas un souci, mais quand on attaque un freinage à la limite de l'adhérence, la frontière entre "mince ça bloque" et "zut ça freine moins fort qu'il y a 30 secondes" sera ténue.