Cela vous est-il déjà arrivé ???

Ce matin en lisant l\'article en introduction du magazine L\'acheteur cycliste, je me suis dit. \"C\'est exactement ce que j\'ai vécu dimanche\".

Sans prétention bien sûr à un niveau cyclo et pas élite.

Et vous, cela vous est-il déjà arrivé ?



Ivan

C\'était au début de mes aventures cyclistes, il y a un peu plus de 4ans 1/2.

Toujours le beau frère me mettait la pâtée, au point que je m\'y habituais...

Puis un jour sans crier gare... On attaque la montée de la Cride, entre le Puy Sainte Réparade et Aix en Provence, je me mets un poil derrière lui, et me dis que je vais tenir tant que je peux. Il faisait un drôle de bruit, sans doute respirait-il fort, ce fut le déclic, IL EST A FOND! C\'est pas possible! Et moi j\'ai les jambes, les ailes, le vent dans le dos, tout, quoi! Alors je tombe pas une, deux vitesses, et je double. Il s\'accroche. J\'étais Armstrong dans l\'Alpe d\'Huez qui toise Ullrich avant de partir! Et je pars... Il se relève, et je lève les bras, triomphant, en haut de cette petite bosse!

Ce fut le déclic. Il s\'entrainait encore plus, moi aussi. Et on se tenait, et tant qu\'on pouvait on attaquait. Ça faisait marrer les autres qui nous doublaient allègrement, mais la course, c\'était entre nous, pas les autres. Et le perdant payait l\'apéro.

Mais qu\'est ce que c\'est grisant ces moments là!

Cet état quasi second est très fréquent lors des ultras \"d\'extreme limite\"

Perso je le vis très souvent, en kayak, à l\'aurore du 2e jour d\'effort lorsque je suis sors de deux nuits passer \"dans l\'effort\" .
A ce moment là effectivement les rames deviennent incroyablement légères, la sensation d\'une énergie sortie de nullepart arrive au cerveau....

A ce jour je n\'ai pas d\'explication sur cette décharge hormonale qui dure pour ma part environ 1h ....

Mais voila très vite l\'organisme prend le dessus du psychique et parfois le retour sur terre fait très mal ....
d\'ailleurs c\'est en général après ces moments d\'euphorie que l\'on doit encaisser un coup au moral avec un passage à vide qu\'il faut aller gérer avec ses trippes .... et là plus question de faire le malin !!

Oui je me souviendrais toujours de la 1er fois où je me suis aperçus que un des 3 vététistes qui m\'ont fait découvrir le VTT était dans le dur et que moi et bien moi je suivais je serais les dents et j\'ai réussi à le doubler pour la 1er fois. J\'avais 15 ans et cela faisait environs 8 9 mois que je faisais du VTT avec eux le dimanche matin.

Plus sérieusement, il y a un article de sport et vie qui est paru sur ça sur \"la zone\" très intéressant.
J\'essayerais de retrouver le numéro ce week-end.

Un moment d\'euphorie arrive souvent juste avant une hypo.

Le foie doit libérer ses dernières réserves lorsque le taux de sucre dans le sang arrive aux limites. Le cerveau est alors aux anges mais gare dans les minutes qui suivent c\'est souvent un gros coup de bambou

Ivan

une course en junior il y a bien longtemps, la veille (un samedi) j\'avais fais une sortie avec des première, le jour de la course, je roule devant, au bout de plusieurs tours, je regarde derrière et je vois que nous ne sommes plus qu\'une dizaine, et pas des petits coursiers, il y a Claveyrolat, dominique Garde, Jean Charles Perelli, Chevallier, Mas etc..., il ya bien sur eu des accélérations, mais pour une fois j\'avais décidé de rouler un peu plus devant \"pour voir\" et à chaque accélération j\'ai pu suivre, par contre quand je me suis rendu compte que nous étions si peu, j\'ai eu une angoisse et j\'ai fais 7 mais cette place à eu une saveur des meilleures.

j\'en ai encore un souvenir ému (surtout en pensant à la clavette qui nous a quitté en choisissant son heure)

j\'aimerais bien pouvoir revivre cela, je pense que je devrais peut être y arriver en continuant à travailler le poids et le coup de pédale, c\'était un moment vraiment trop bon, même sans la gagne.




par contre, j\'ai aussi vécu l\'inverse, artisan du taf à faire plaisir, un entrainement commencé tot pour être bien, et petit à petit une perte des sensassion, (alors que j\'avais passé un pic de forme agréable), l\'entrainement avec des potes et du mal ç suivre jusqu\'a une sortie ou je ne pouvais pas suivre à en pleurer au guidon, javais déjà consulté plusieurs médecins, des analyses ne donnaient rien, le flou total, jusqu\'au jour ou mêm au taf je n\'avançais plus, je suis allé voir un excellent toubib à Grenoble, à mon arrivée je n\'avais que 9 de tension, pour donner une idée, il ne voulait même pas que je fasse les 60 km du retour en voiture.

il m\'a fait afire de nou_velle analyse et c\'est lui qui m\'a diagnostiqué la mononucléose.

ça aussi c\'est un souvenir, pas agréable, mais pleurer alors que j\'aurais du prendre du plaisir je l\'ai mal vécu, et je n\'ai pas repris jusqu\'a cette année.
ça fait surement plus de quinze ans de ça :S

Phil.

OUi Ivan,
cela m\'est arrivé quelques fois, en course mais aussi à l\'entraînement.

Paradoxalement en course lorsque j\'ai ressenti cela j\'ai gagné tout seul...ce qui me faisait me demander et dire que le psychologique fait parfois 80% de la perf. Quand tu te retrouves seul devant et que tu sens que les autres sont justes tu deviens euphorique ...c\'est la folie ...tu ne sens plus la douleur.

La dernière fois c\'était à la mille bosse ...c\'était incroyable cette sensation, à 5o bornes de l\'arrivée tu sens que le mec avec qui tu es te ralenti quand il prend le relais que tu irai plus vite tout seul ....et au bout d\'un moment t\'en as marre et tu te tires ....
Ou en course FFC tu prends un tour au peloton et quand tu le rejoint tu le passe en en remettant une couche .....Géant cette sensation ... même à 95 % de FC max et tu ne souffres pas, tu peux sans cesse accélérer ...c\'est une jouissance extraordinaire, tu n\'as plus qu\'un seul plateau, la plaque, tu ne l\'enlèves plus les cannes tournent ....Yesssss
Par contre il m\'est arrivé de gagner seul mais dans la souffrance que ce soit en FFC ou en cyclo. L\'autre n\'est pas loin, les crampes sont là, c\'est le stress, tu es mal c\'est l\'horreur et la délivrance quand tu passes la ligne

Mon meilleur temps à l\'entraînement dans la Faucille je l\'ai fait après avoir fait un 3*10*(30/30) dans la montée de la Vattay depuis Divonne (tu l\'as déjà fait ce col) et j\'avais le sentiment de ne pas forcer de pouvoir en remettre ... un jour de grâce, un semaine avant la Time.

Ca me fait chi...pour toi pour dimanche car tu aurai peut être gagné non ce tour du lac avec ces cannes?
Je te vois bien dans ta position fétiche tirer des bouts droits et les mecs qui saute à tour de rôle alors qu\'ils sont dans la roue ...et les cannes qui ne brûlent même pas

philbon écrit:

une course en junior il y a bien longtemps, la veille (un samedi) j\'avais fais une sortie avec des première, le jour de la course, je roule devant, au bout de plusieurs tours, je regarde derrière et je vois que nous ne sommes plus qu\'une dizaine, et pas des petits coursiers, il y a Claveyrolat, dominique Garde, Jean Charles Perelli, Chevallier, Mas etc..., il ya bien sur eu des accélérations, mais pour une fois j\'avais décidé de rouler un peu plus devant \"pour voir\" et à chaque accélération j\'ai pu suivre, par contre quand je me suis rendu compte que nous étions si peu, j\'ai eu une angoisse et j\'ai fais 7 mais cette place à eu une saveur des meilleures.

j\'en ai encore un souvenir ému (surtout en pensant à la clavette qui nous a quitté en choisissant son heure)

j\'aimerais bien pouvoir revivre cela, je pense que je devrais peut être y arriver en continuant à travailler le poids et le coup de pédale, c\'était un moment vraiment trop bon, même sans la gagne.




par contre, j\'ai aussi vécu l\'inverse, artisan du taf à faire plaisir, un entrainement commencé tot pour être bien, et petit à petit une perte des sensassion, (alors que j\'avais passé un pic de forme agréable), l\'entrainement avec des potes et du mal ç suivre jusqu\'a une sortie ou je ne pouvais pas suivre à en pleurer au guidon, javais déjà consulté plusieurs médecins, des analyses ne donnaient rien, le flou total, jusqu\'au jour ou mêm au taf je n\'avançais plus, je suis allé voir un excellent toubib à Grenoble, à mon arrivée je n\'avais que 9 de tension, pour donner une idée, il ne voulait même pas que je fasse les 60 km du retour en voiture.

il m\'a fait afire de nou_velle analyse et c\'est lui qui m\'a diagnostiqué la mononucléose.

ça aussi c\'est un souvenir, pas agréable, mais pleurer alors que j\'aurais du prendre du plaisir je l\'ai mal vécu, et je n\'ai pas repris jusqu\'a cette année.
ça fait surement plus de quinze ans de ça :S

Phil.

Salut Philbon,
tu es du comité dauphiné savoie ??
Tu courrais dans quel club ?
Tous ces noms que tu cites on bercer mon enfance, mes débuts ...

Amicalement Eric

Eric écrit:

philbon écrit:

une course en junior il y a bien longtemps, la veille (un samedi) j\'avais fais une sortie avec des première, le jour de la course, je roule devant, au bout de plusieurs tours, je regarde derrière et je vois que nous ne sommes plus qu\'une dizaine, et pas des petits coursiers, il y a Claveyrolat, dominique Garde, Jean Charles Perelli, Chevallier, Mas etc..., il ya bien sur eu des accélérations, mais pour une fois j\'avais décidé de rouler un peu plus devant \"pour voir\" et à chaque accélération j\'ai pu suivre, par contre quand je me suis rendu compte que nous étions si peu, j\'ai eu une angoisse et j\'ai fais 7 mais cette place à eu une saveur des meilleures.

j\'en ai encore un souvenir ému (surtout en pensant à la clavette qui nous a quitté en choisissant son heure)

j\'aimerais bien pouvoir revivre cela, je pense que je devrais peut être y arriver en continuant à travailler le poids et le coup de pédale, c\'était un moment vraiment trop bon, même sans la gagne.




par contre, j\'ai aussi vécu l\'inverse, artisan du taf à faire plaisir, un entrainement commencé tot pour être bien, et petit à petit une perte des sensassion, (alors que j\'avais passé un pic de forme agréable), l\'entrainement avec des potes et du mal ç suivre jusqu\'a une sortie ou je ne pouvais pas suivre à en pleurer au guidon, javais déjà consulté plusieurs médecins, des analyses ne donnaient rien, le flou total, jusqu\'au jour ou mêm au taf je n\'avançais plus, je suis allé voir un excellent toubib à Grenoble, à mon arrivée je n\'avais que 9 de tension, pour donner une idée, il ne voulait même pas que je fasse les 60 km du retour en voiture.

il m\'a fait afire de nou_velle analyse et c\'est lui qui m\'a diagnostiqué la mononucléose.

ça aussi c\'est un souvenir, pas agréable, mais pleurer alors que j\'aurais du prendre du plaisir je l\'ai mal vécu, et je n\'ai pas repris jusqu\'a cette année.
ça fait surement plus de quinze ans de ça :S

Phil.

Salut Philbon,
tu es du comité dauphiné savoie ??
Tu courrais dans quel club ?
Tous ces noms que tu cites on bercer mon enfance, mes débuts ...

Amicalement Eric

et oui j\'étais du Dauphiné Savoie je courais à la Roue d\'Or Viennoise

à l\'époque dans les années 75 / 80 nous arrivions à partir en début d\'année à l\'entrainement à environ 200 vélos pas trop de voitures et une ambiance fabuleuse, j\'ai jamais revu ça depuis (sinon en course ou cyclosportive je pense)

philbon écrit:

Eric écrit:

philbon écrit:

une course en junior il y a bien longtemps, la veille (un samedi) j\'avais fais une sortie avec des première, le jour de la course, je roule devant, au bout de plusieurs tours, je regarde derrière et je vois que nous ne sommes plus qu\'une dizaine, et pas des petits coursiers, il y a Claveyrolat, dominique Garde, Jean Charles Perelli, Chevallier, Mas etc..., il ya bien sur eu des accélérations, mais pour une fois j\'avais décidé de rouler un peu plus devant \"pour voir\" et à chaque accélération j\'ai pu suivre, par contre quand je me suis rendu compte que nous étions si peu, j\'ai eu une angoisse et j\'ai fais 7 mais cette place à eu une saveur des meilleures.

j\'en ai encore un souvenir ému (surtout en pensant à la clavette qui nous a quitté en choisissant son heure)

j\'aimerais bien pouvoir revivre cela, je pense que je devrais peut être y arriver en continuant à travailler le poids et le coup de pédale, c\'était un moment vraiment trop bon, même sans la gagne.




par contre, j\'ai aussi vécu l\'inverse, artisan du taf à faire plaisir, un entrainement commencé tot pour être bien, et petit à petit une perte des sensassion, (alors que j\'avais passé un pic de forme agréable), l\'entrainement avec des potes et du mal ç suivre jusqu\'a une sortie ou je ne pouvais pas suivre à en pleurer au guidon, javais déjà consulté plusieurs médecins, des analyses ne donnaient rien, le flou total, jusqu\'au jour ou mêm au taf je n\'avançais plus, je suis allé voir un excellent toubib à Grenoble, à mon arrivée je n\'avais que 9 de tension, pour donner une idée, il ne voulait même pas que je fasse les 60 km du retour en voiture.

il m\'a fait afire de nou_velle analyse et c\'est lui qui m\'a diagnostiqué la mononucléose.

ça aussi c\'est un souvenir, pas agréable, mais pleurer alors que j\'aurais du prendre du plaisir je l\'ai mal vécu, et je n\'ai pas repris jusqu\'a cette année.
ça fait surement plus de quinze ans de ça :S

Phil.

Salut Philbon,
tu es du comité dauphiné savoie ??
Tu courrais dans quel club ?
Tous ces noms que tu cites on bercer mon enfance, mes débuts ...

Amicalement Eric

et oui j\'étais du Dauphiné Savoie je courais à la Roue d\'Or Viennoise

à l\'époque dans les années 75 / 80 nous arrivions à partir en début d\'année à l\'entrainement à environ 200 vélos pas trop de voitures et une ambiance fabuleuse, j\'ai jamais revu ça depuis (sinon en course ou cyclosportive je pense)

Salut Philbon,
tu as connu JP Delphis ? Il me semble qu\'il était de ton club non, mais plus tard que toi. J\'ai couru avec lui au comité du Lyonnais.
Amicalement Eric

L’état de grâce…. Effectivement, cette sensation de ne pas appuyer sur les pédales mais d’avancer quand même plus vite que les autres est grisante, et le mot est faible. Pour ma part, c’est un état pour moi plein d’ambigüité… Je m’explique, il m’est arrivé de connaître cette sensation de « puissance » sur le vélo…. mais quelque fois, ce sentiment s’est accompagné d’un brutal retour sur terre, notamment sur des cylosportives en montagne. Je pense là que l’état de grâce, comme le disait notre grand gourou adoré, était du à la « sorcière aux dents vertes ». Par contre ce sentiment euphorique m’est aussi arrivé sans qu’il y ait contrecoup derrière. Ce n’est pas si évident que ça à gérer, du moins pour moi, parce que j’ai tendance à faire un peu n’importe quoi… Je suis d’un tempérament un peu généreux en course (du genre à attaquer au km 0 d’une cyclo de 180 bornes…), et si je sens qu’en plus les jambes ne craignent rien ce jour là, je suis du genre à faire seul 80 km d’échappés à 40“ devant le peloton et à me faire reprendre à 200 m de la ligne…. En fait, je me rends compte que cet état de grâce ne s’est pas toujours matérialisé par des résultats exceptionnels, au contraire d’une période où la forme n’est pas exceptionnelle, mais où je me modère un peu plus en course….

comme à l\'Are que Dioù

Salut Philbon,
tu as connu JP Delphis ? Il me semble qu\'il était de ton club non, mais plus tard que toi. J\'ai couru avec lui au comité du Lyonnais.
Amicalement Eric

je connais surtout son père qui est le président du team vulco, vélo club vaulx en velin, Jean Pierre était au bahut avec mon frère il est plus jeune que moi, il a été pro chez Lavenu si je ne dis pas de bétises.



Phil.