Reconversion

Sur les aspects propres au secteur, je laisserai s\'exprimer des membres qui le connaissent mieux que moi, même si j\'ai ma petite idée sur la question.
Je dirais juste attention aux métiers passions, souvent cela peut être facteur de désillusions.

Pas facile de répondre à ta question. Et ce d\'autant plus que l\'on ne se connait pas autrement que pas le biais de l\'outil informatique. Je vais néanmoins lister des points que tu as peu-être déjà effectué.

Le maître mot dans ta situation est d\'être posé dans la réflexion compte tenu que tu ne pointes pour le moment pas à l\'ANPE.


Tout d\'abord, il tombe sous le sens que pour effectuer ce genre de virage dans la vie professionnelle, la préparation doit être faite avec le plus grand sérieux.

En première phase préparatoire, il faut faire le point sur deux choses :
1. Qu\'est-ce que je sais faire? Cette question n\'a l\'air de rien mais il est difficile d\'y répondre de manière complète. Il faut le faire par écrit (écrire, c\'est une aide), et ne pas hésiter à le faire en plusieurs fois.

2. Quels sont mes souhaits de reconversion? Il ne s\'agit pas là de répondre à la va-vite un domaine particulier mais d\'essayer de dresser une liste \'pas forcément très longue) pôles d\'intérêt que tu as.

Ensuite, en ayant fait un bon boulot sur ces deux points, le mieux est alors de s\'orienter vers un organisme qui t\'aidera dans tes démarches. Je ne pense pas à ces organismes privés remplis de consultants, etc, etc mais plutôt vers une structure type AFPA ou le FONGECIF ( FONGECIF PACA dans ton cas) par exemple. Point important : En France, il y a une grande quantité d\'aides pour mener à bien ce type de projet, les principaux sur le plan \"logisitique\" étant le Congé Individuel Formation (CIF) et le Droit Individuel à la Formation (DIF). Ce sont des points importants car une formation type CNPC, cela prend du temps (certaines à temps plein sur plusieurs mois) et ce n\'est pas gratuit...


Pour en revenir plus précisément sur le monde du cycle (du moins, en France), il faut savoir que c\'est un monde très dur. Pas facile d\'y faire son trou. Il faut se battre.

En tant que salarié, il ne faut pas se leurrer : les salaires reste globalement assez maigres. Bien sur, je ne sais pas ce que tu appelles salaire correct. Mais pour te donner une idée, un salarié débutant dans ce mode est rarement bien au delà du SMIC.

Bien sur, l\'idéal est d\'avoir un capital à investir pour par exemple reprendre une enseigne de réseau en tant qu\'EI (pas franchisé) ou bien de créer son point de vente. Mais dans les deux cas, attention à l\'endroit. Estimer la concurrence dans la zone géographique de chalandise est un travail nécessaire. Et pour se faire un nom, il faut du temps, savoir faire du relationnel et avoir un bon niveau technique.


Dernier point par rapport à ce que Skippy met : le monde des vélocistes en Suisse est radicalement différent de la France. Il est beaucoup plus favorable en Suisse. En France, les bons points de vente qualifiés sont très rares (bien trop) et du coup,le pratiquant moyen y vient globalement rarement. Il faut reconnaitre que certains margoulins/incompétents qui sévissent dans le domaine n\'aident pas à la renommée de la profession.

Par ailleurs, comme les points de vente sont obligés de passer par certains circuits d\'approvisionnement imposés par les fabricants, ce n\'est pas simple pour qu\'ils aient de bons tarifs. A titre d\'exemple, un magasin d\'Aix Les Bains m\'a un jour proposé de m\'approvisionner à prix coutant des périphériques (dérailleur, K7, poignées,...) pour se faire \"pardonner\" un gros retard de livraison sur un cadre. Eh bien, moi, en tant que particulier sur le web, sur un site Français, j\'arrivais à avoir le matériel moins cher que la boutique ne pouvait l\'avoir à prix professionnels par les circuits d\'approvisionnement imposés par la chaine de magasins... Édifiant je trouve.


En résumé, pour moi, c\'est tout à fait envisageable mais ce n\'est pas une route facile. Il faut arriver à se démarquer pour faire son trou.