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1. Principes de base

  • Centre de gravité

    Bien piloter un vélo dans une section technique consiste a garder son centre de gravite le plus constant possible. Disons que le centre de gravité d'un cycliste se situe au niveau du sternum. La projection verticale au sol de ce centre se trouve au niveau du premier tiers avant de l'empattement du vélo (empattement = point de contact des roues au sol). Si ce centre de gravité passe devant l'axe de la roue avant ou derrière celui de la roue arrière alors, le pilote est déséquilibre.
    C'est pour cela que d'abaisser son torse de quelques centimètres en fléchissant les bras dans un passage technique améliore considérablement l'équilibre et la marge de manœuvre du pilote.


  • Anticipation

    Tout obstacle doit être anticipé pour adapter sa position afin de passer. Il faut "comprendre" l'obstacle, voir par où l'approcher, comment le passer, et surtout comment en sortir. En fait la sortie est presque ce qu'il y a de plus important car on chute souvent sur ce qui suit l'obstacle. Une pierre que l'on n'a pas vu derrière une marche peu faire très mal. Donc la sortie va déterminer l'entrée. Chaque obstacle nécessite d'anticiper une trajectoire. On parle souvent d'une ligne.
    Pour bien anticiper il faut regarder loin, voire imaginer ce que l'on ne voit pas encore, ce qui, par exemple, est le cas dans un virage très serré dont on ne voit pas la sortie quand on rentre dedans.


  • Usage des vitesses

    Quand le VTT devient technique il faut utiliser au maximum ses vitesses et toujours garder des réserves de puissance en cas d'imprévu ou d'erreur. Nombre de VTTistes n'arrivent pas à passer une succession de marches en montée ou un pierrier simplement parce qu'ils n'utilisent pas le rapport adapté au moment où ils rentrent dans l'obstacle. Beaucoup d'entre nous passent rarement sur le petit plateau, habitués à rouler en puissance comme sur la route, ils buttent au premier obstacle.
    Cela met en valeur les capacités du VTTiste à mouliner par rapport au routier qui travaille souvent sur la plaque (le grand plateau). Il faut toujours garder des tours en réserve quand on est dans un passage technique.


  • Usage des freins

    En VTT il n'y a pas de loi précise sur la répartition entre le frein avant/arrière, le fait est que la force de décélération projetant le pilote vers l'avant la force exercée sur le frein avant sera toujours supérieure. Le dosage des freins dépend complètement de l'environnement immédiat. Si le terrain est glissant ou non, si la pente est forte ou non, si la sortie de l'obstacle est claire ou non, on répartira le dosage de façon différente. La première règle à respecter c'est de ne jamais déraper (sauf dans des situations très précises). Déraper c'est perdre son adhérence et se déséquilibrer. Le freinage influe sur l'assiette du vélo quand il est suspendu, la fourche se compressant sous l'effet de la décélération. Cette dernière n'est pas due qu'au frein mais aussi à la nature du terrain. Un obstacle - comme une pierre - fait brutalement décélérer le vélo. Les forces exercées au freinage rapprochent le centre de gravité de l'axe de la roue avant. Si un obstacle - comme une pierre - vient brutalement s'ajouter au facteur de décélération, le centre de gravité passe devant l'axe et c'est l'OTB (Other The Bar - par dessus le guidon).


  • Cabrer son vélo

    C'est une technique essentielle pour monter des obstacles francs comme des marches. Si la roue avant peut passer le reste du vélo passera (en théorie). Il ne suffit pas que de tirer sur le cintre. Il faut compresser le pneu et la suspension puis tirer sur le cintre en se lançant vers l'arrière en s'aidant d'une impulsion des jambes. Vous serez au point quand vous serez capable de tirer la roue de la hauteur d'une roue sans s'aider d'un coup de pédale. Comme exercice pratique vous pouvez vous entraîner à monter votre roue avant sur un banc à très basse vitesse.


  • Trajectoires ou Lignes

    On peut gagner du temps en choisissant bien sa trajectoire. Il faut voir les obstacles dans leurs ensembles et trouver la ligne la plus rapide ou la plus "économique". On perd du temps à slalomer entre les obstacles mais on perd de l'énergie à encaisser les obstacles, il faut donc faire un choix.
    Certains obstacles ne nécessitent pas d'être évités. Le but est de garder son élan. Si éviter un obstacle fait freiner plus que de le passer, il vaut mieux choisir l'obstacle et le passer en souplesse autant que possible.