Van der Poel

De toute manière quoiqu'il arrive on a perdu ce jour-là... alors qu'on avait toutes les cartes en main pour vaincre.
C'est le sport, que ce soit la faute de untel ou untel (ou plusieurs) n'y change rien.

J'ai revu le final hier :
1) Pinot fait le job au pied, puis s'écarte avant de rentrer sur Valgren
2) Bardet prend le relais, ça rentre sur la tête, Alaphilippe commence à reculer : bluff ? impossible de savoir à ce moment-là
3) Alaphilippe coince réellement, Bardet s'en rend compte, temporise un peu (si si), Valverde s'accroche aux branches
4) Woods prend le relais, dégage Moscon et Alaphilippe définitivement : restent trois gars pour trois médailles, Valverde dans un fauteuil (ou presque)
5) Bardet tente le coup en solo au sommet, évidemment pas assez tranchant ni surprenant pour un Valverde qui tient là une occasion en or d'être titré

Le suite appartient à l'histoire, la descente n'étant pas assez technique et piégeuse pour que Bardet arrive à faire la différence... face à Woods et Dumoulin au sprint il aurait pu tout aussi bien faire 4.

@ Circus, d'accord avec toi sur tout ou presque : je pensais (à tort, je le reconnais) que ça pouvait passer pour Alaphilippe, vu comme il avait maîtrisé Huy quelques mois plus tôt... mais le contexte et la difficulté du parcours d'Innsbruck étaient complètement différents, le sélectionneur aurait dû en tenir compte et élaborer un plan B. Idéalement Bardet et Pinot auraient pu être gardés en réserve, si Barguil (éliminé sur chute) et Mollard (jour sans) avaient pu tenir leur rôle d'équipier jusqu'au pied de la bosse finale. Mais là on refait le match à 200%
Et bel effort pour pour message téléphone

Je comprends vos arguments mais mettre alaphilippe seul et unique leader était la seule solution ce jour là. Impossible de mettre Bardet ou Pinot, pourquoi l’un et pas l’autre ? On voit ce que ça donne tous les ans avec les Movistar ... (et on verra avec la Belgique durant les prochains mondiaux).

C'est sûr que la Belgique avec ses 3-4 leaders potentiels... ils s'entendent peut-être très bien mais dans le feu de l'action avec un titre en jeu, je demande à voir.

r3m écrit:

Je comprends vos arguments mais mettre alaphilippe seul et unique leader était la seule solution ce jour là. Impossible de mettre Bardet ou Pinot, pourquoi l’un et pas l’autre ? On voit ce que ça donne tous les ans avec les Movistar ... (et on verra avec la Belgique durant les prochains mondiaux).

Ce que tu dis en revanche, effectivement, ça pèse. L'équipe d'Italie a souvent gagné grâce à sa discipline collective.

1/ Déçu pour lui, mais ça va lui apprendre à se couvrir davantage

2/ Voir l'Italie gagner en cyclisme déclenche en moi les mêmes sentiments que voir l'Allemagne gagner en football. Donc la journée se termine bien !!

Erreur de débutant, c'est moche la panne sèche à 10' de la fin... Et vu comment les autres étaient cramés, c'était du gâteau pour lui... C'est la beauté du vélo !
... mais quel chantier ce parcours, sous ce temps...

Circus écrit:

2/ Voir l'Italie gagner en cyclisme déclenche en moi les mêmes sentiments que voir l'Allemagne gagner en football. Donc la journée se termine bien !!

Perso je ne fais aucun "croisement" : voir l'Italie gagner en cyclisme déclenche en moi les mêmes sentiments que voir l'Italie gagner en football. Par contre tu peux remplacer Italie par Allemagne, c'est pareil ...

Finalement, avec un championnat amputé de 20km, il a coincé à 12km de la fin, en sortant à 30 bornes. Cette défaillance le rend "humain", de même pour Alaphilippe qui est autant cramé que l'année dernière. A voir le numéro de Kung et Pedersen, je regrette presque de ne pas avoir vu un Cavagna se joindre à ce groupe, avec bien sûr une autre stratégie française que le "tout pour Julian" qui a une nouvelle fois montré ses limites fin septembre…
Une semaine après avoir remporté le GP d'Isbergues dans des conditions similaires, Mads Pedersen était un outsider probable que personne n'avait vu venir...

cycloflamand écrit:

Une semaine après avoir remporté le GP d'Isbergues dans des conditions similaires, Mads Pedersen était un outsider probable que personne n'avait vu venir...

Sauf lui-même. Il avait dit après Isbergue qu'il visait le titre mondial.

Kung doit s'en vouloir un peu d'avoir fait le forcing dans la dernière bosse pour tenter de lâcher ses 2 compères. S'il avait attendu le final, il aurait peut-être eu le jus pour aller au bout.
Trentin doit s'en vouloir de ne pas avoir collaborer avec Kung dans la dernière bosse pour finir de lacher Pedersen qui été légèrement décroché.
Final totalement improbable mais c'était beau.
Heureusement pour Kung qu'il n'avait pas Madiot dans l'oreillette, il serait sans doute sourd aujourd'hui ...

Petersen est quand même un bon gros bébé... Je viens de le voir en interview, il est bien joufflu le gars !
Entre le fait qu'il doit souvent s'entraîner dans de mauvaises conditions (s'il habite encore an Danemark, où de toute manière il a passé toute sa jeunesse) et qu'il avait peut-être un peu plus de masse adipeuse que ses copains de jeu, il était bien armé pour ces conditions !

Comme le faisait remarquer Durand hier aux RdP, quand il part à l'avant, c'est le seul à avoir enlevé le gros coupe-vent.
Donc effectivement, peut-être qu'il supporte mieux le froid que d'autres.
Et il ne faut pas oublier non plus le numéro qu'il avait fait en 2018 su le Tour des Flandres où il finit 2 derrière Terpstra.
C'était clairement pas évident de l'annoncer parmi les favoris, voire même parmi les outsiders mais c'est pas imposteur.

Dommage d'avoir cantonné Cavagna à un rôle d'équipier, l'année dernière Pinot avait sa chance, cette année, au vu des conditions, de la méforme de Julian, et du Tour d'Espagne de Cavagna, il y avait mieux à faire… Mais bon, çà le fera à Martigny avec un Julian si "bon sur tous les terrains" cf Jalabert

Christoph3 écrit:

Comme le faisait remarquer Durand hier aux RdP, quand il part à l'avant, c'est le seul à avoir enlevé le gros coupe-vent.
Donc effectivement, peut-être qu'il supporte mieux le froid que d'autres.
Et il ne faut pas oublier non plus le numéro qu'il avait fait en 2018 su le Tour des Flandres où il finit 2 derrière Terpstra.
C'était clairement pas évident de l'annoncer parmi les favoris, voire même parmi les outsiders mais c'est pas imposteur.

Sûr que dans ces conditions, les Scandinaves partaient avec un avantage certain... à notre échelle cyclo je constate exactement la même chose quand il fait froid/humide : les gars du Nord ont une voire deux couches de moins que les gars frileux du Sud (dont je fais partie ).
Sur la route au moment du dénouement je vais quand même me faire le replay... épaté par la perf de Küng

L'an prochain la fin de saison sera compliquée à gérer : entre les JO (une semaine pile après l'arrivée du Tour + décalage horaire), et les Mondiaux fin septembre les cadors devront choisir.
Et Alaphilippe (+ d'autres leaders WT) repenser sa saison s'il veut être un jour champion du monde, pour arriver avec davantage de fraîcheur.

Il y a ceux du nord qui sont peut-être plus adapté à la chaleur. Il y a peut-être aussi le moment de la saison. Ceux qui arrivent du Tour d'Espagne et ceux qui ont courus au nord de l'Europe n'ont pas connu les mêmes températures et il faut un petit peu de temps pour que le corps s'adapte au changement de température (en tout cas c'est le cas pour le mien )...

cycloflamand écrit:

Dommage d'avoir cantonné Cavagna à un rôle d'équipier, l'année dernière Pinot avait sa chance, cette année, au vu des conditions, de la méforme de Julian, et du Tour d'Espagne de Cavagna, il y avait mieux à faire… Mais bon, çà le fera à Martigny avec un Julian si "bon sur tous les terrains" cf Jalabert

Voeckler/Guimard même tactique, même défaite.

OK même défaite... mais avec Cavagna on pouvait espérer quoi ? top 10 ? top 5 ? encore fallait-il qu'il suive le coup décisif sur l'attaque de MVDP... ce que n'ont pas réussi à faire GVA, Sagan et d'autres favoris entre autres. Difficile de prévoir également un temps aussi merdique le jour J (quoiqu'en Angleterre fin septembre ), et un leader frigorifié quand ça s'est joué... tu ne peux pas baser ta stratégie sur la météo non plus.
Après oui, partir avec un plan A et un plan B (cad un autre leader protégé sur la forme du moment, au cas où) ne fera évidemment pas de mal
Sachant que notre tête de gondole Alaphilippe aura toujours des saisons bien remplies, vu son rôle chez DQS (à moins d'une blessure au printemps -ce qu'on ne lui souhaite évidemment pas-).

Ma remarque correspond à ta deuxième partie de réponse Rodolphe : mono-tactique= mono-défaite !!
Après, je pense qu'en dehors d'Innsbruck où on avait réellement 3 cartes, l'EDF se voit beaucoup trop belle. Plutôt que s'illusionner sur notre capacité à mener un peloton pour le contrôler, on ferait bien de la jouer comme Sagan, se planquer toute la course, laisser des bons de sortie à ceux des bleus qui le veulent (peuvent...) à 40/30 km de l'arrivée et le leader désigné en charge de coller au cul des favoris ou de la jouer comme il veut.

Hier, on n'a jamais vu les Italiens se prendre pour les patrons, au contraire des Belges et des Français, et ils étaient deux devant. Idem pour les Danois.

Je pense que, de toute façon, hier, on n'avait aucune carte en main pour faire quoi que ce soit, entre le froid, la pluie, le leader en fin de saison et le reste de l'équipe un ton en-dessous.

albator83 écrit:

OK même défaite... mais avec Cavagna on pouvait espérer quoi ? top 10 ? top 5 ? encore fallait-il qu'il suive le coup décisif sur l'attaque de MVDP... ce que n'ont pas réussi à faire GVA, Sagan et d'autres favoris entre autres.

Je voyais plutôt Cavagna partir de plus loin, au moment où Kung sort en fait. Cela aurait permis d'économiser Gallopin qui aurait pu jouer sa carte au moment ou VDP sort avec Trentin. Car Cavagna est bon rouleur, Gallopin est plus catalogué puncheur.

Là les français ont roulé devant pour rien pendant toute la course puisqu'au moment ou Alaphalippe coince pour rentrer sur VDP, on sait tous que c'est cuit, d'autant plus que les autres se sont tous sacrifiés pour Julian...

encore des chiffres de la bébêtes