Je ne peux qu'être d'accord avec cette vision négative de ce qu'on désigne par "reforestation" et ce qu'on en attend (la "compensation"). Néanmoins

(car j'aime bien l'idée de planter des arbres) :
sandatos écrit:
Un arbre a besoin de décennies / siècles pour pousser et capter du CO2, donc compenser des émission à un instant T en plantant des arbres ne fonctionne pas.
Le problème du CO2 n'est pas ponctuel, et rien ne garantit qu'il sera réglé dans 30 ans (tout indique même le contraire). Pourquoi ne pas investir (planter un arbre) tout de suite pour en tirer le bénéfice plus tard ?
sandatos écrit:
Ensuite car les arbres sont souvent plantés sur des terrains... qui en contiennent déjà. Bah oui, ils vont pas planter des arbres au milieu du Sahara. Du coup, on arrache des arbres et on en replante (tous les mêmes, bien alignés, spécial monoculture que les parasites aiment bien, spécial pour avoir 0 biodiversité).
Donc recréer un boisement diversifié là où il n'en existe pas, ça pourrait aller ?
sandatos écrit:
Ensuite, les arbres ils sont utilisés, ils mettent pas des petits panneaux devant "compensation carbone de M. Tartanpion qui est allé faire du tourisme sexuel en Thaïlande avec Easy Jet le 23.11.2019, ne pas couper". Donc le CO2 est à nouveau émis quand l'arbre est "utilisé".
Sauf si on prévoit des usages (enfouissement en milieu anoxique, bois d'oeuvre...) où le carbone est immobilisé.
sandatos écrit:
Enfin, c'est hypocrite, d'un côté on déforeste pour augmenter les terres agricoles et l'immobilier pour supporter la hausse de la consommation et l'augmentation de la population, de l'autre on plante des arbres...
Bah oui, le "on" qui se donne bonne conscience en replantant est souvent le même que le "on" qui déforeste, qui crame du pétrole, etc... Mais ce n'est pas systématique, alors doit-on dissuader le "on" qui plante d'un côté, sans bétonner de l'autre, sous prétexte qu'il y en a un autre qui lui bétonne ou déforeste sans replanter ?
Ne peut-on pas voir dans le reboisement le début d'une autre relation à l'espace et à la vie qui nous entourent ? Planter un fruitier aujourd'hui, c'est, dans 10 ans, profiter de son ombre et manger un fruit qui n'aura pas parcouru 500km...